Une information qui fait grand bruit. D'après une information des Echos, confirmée par Europe 1 auprès de l'équipe d'Emmanuel Macron, le président-candidat a l’intention de repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans s'il est réélu. Une mesure qui doit permettre de réaliser des économies rapidement à travers un système simplifié.
Macron veut rassurer les électeurs de droite
Mais au-delà de l'enjeu structurel, la finalité de cette annonce est avant tout politique. Et pas des moindres, puisque l'objectif est d'essayer de siphonner les voix de droite tentées par Valérie Pécresse. Continuer de "faire travailler la poutre", comme on dit. Emmanuel Macron veut montrer aux électeurs de la droite libérale déçus par son quinquennat que cette fois, sa main ne tremblera pas : s’il est réélu, il réformera les retraites.
On parle ici d’une réforme progressive, exactement comme le propose Valérie Pécresse, dont l’entourage, très remonté, dénonce un "plagiat". Emmanuel Macron évoque d'ailleurs un âge de départ à la retraite de 65 ans, exactement comme la candidate LR. 65 ans, c'est d'ailleurs un an de plus que ce qu’Emmanuel Macron avait prévu dans sa réforme initiale. Une réforme qui a beaucoup traîné pendant le quinquennat, à force de vouloir trouver à tout prix un consensus avec les partenaires sociaux, et que la crise des gilets jaunes a finalement stoppée net.
Faire mal à Pécresse
Un "échec" d'Emmanuel Macron qu'Éric Zemmour et Valérie Pécresse ne cessent de rappeler depuis le début de la campagne. Selon eux, le président n’a pas été capable de tenir son engagement. Mais Emmanuel Macron est convaincu qu’il est le plus audible en ce moment, en pleine crise ukrainienne, et qu’il peut faire très mal à Valérie Pécresse avec l’annonce de ce projet.