Mardi, un enseignant sur deux selon les chiffres du SNES, le principal syndicat (27% de grévistes selon le gouvernement, ndlr) était dans la rue. Officiellement, à l'Elysée comme à Matignon, les revendications des manifestants ont été bien prises en compte. Mais en coulisses, ce n'est pas vraiment la même version.
"Le plus faible taux de mobilisation depuis 10 ans". "La mobilisation des enseignants est un échec", nous a même confié une source haut placée au gouvernement. "Il s'agit du plus faible taux de mobilisation d'un mouvement de grève dans l’enseignement depuis 10 ans", s'enorgueillit une autre source au gouvernement. Sur ce dossier, l’exécutif se considère en position de force.
Le décret d’application déjà publié au Journal Officiel. Le gouvernement n'a pas tardé à enchaîner sur cette réforme. Et pour cause, le décret ainsi que l'arrêté portant sur la réforme du collège sont parus mercredi au Journal officiel. La réforme est donc gravée dans le marbre. "On ne reviendra pas sur ses grands principes", assure l'Elysée.
Pas de nouvelle journée de grève prévue. Le gouvernement aurait également été conforté mardi après les échanges avec les syndicats qui se sont poursuivis pendant la grève. A priori, il n'y aura pas de nouvelle journée d’action unitaire. Les syndicats ne sont pas très à l’aise avec cette contestation. Il n'est pas évident pour eux de cibler trop violemment la ministre et de donner le sentiment de se joindre aux voix de la droite…
Vallaud Belkacem sort vainqueur ? Après cette journée de mobilisation dans toute la France, la ministre de l'Education nationale apparaît plutôt confortée. Après la date de rentrée, les zones d’éducation prioritaire et la défense des valeurs de la république, "c’est déjà son quatrième baptême du feu", fanfaronne même l'un de ses collaborateurs.