Les élections régionales auront lieu dans quatre mois et tous les partis s'activent pour les préparer. Le parti Les Républicains (LR) a réaffirmé cette semaine qu'il n'y aurait pas d'accord avec La République en marche (LREM), qui a pourtant tendu la main au parti de droite notamment dans la région Provence Alpes Côte-d'Azur (Paca). Le sortant LR, Renaud Muselier, invité d'Europe 1 dimanche matin, a fermé la porte à tout accord d'appareil pour le premier tour, vendredi dans une interview au Figaro. Celui-ci se dit toutefois ouvert à des personnalités qui voudraient le rejoindre.
"Je veux une majorité régionale composée des meilleurs"
Pour Renaud Muselier, il s'agit de dire oui aux marcheurs, mais pas trop, et surtout sans énerver Les Républicains. "Il ne nous referme pas la porte sur les doigts" constate un dirigeant macroniste, tandis qu'un autre se réjouit : "Il n'obéit pas totalement à Jacob !". Christian Jacob, président des Républicains, a lu l'interview donnée au Figaro avant sa parution et n'y a rien vu de mal. "C'est conforme à la ligne LR, avec des mots marseillais" assure la direction du parti.
Au micro d'Europe 1, dimanche, Renaud Muselier a affirmé disposer d'une "majorité régionale ouverte", et ajouté qu'il demanderait à quiconque "son programme, ses compétences et ses valeurs par rapport à la République". En cas de réussite à ce test, "à ce moment-là, on [pourra] échanger sur le programme, additionner nos compétences et défendre les valeurs de la République". Évoquant les membres LREM, Renaud Muselier affirme que "les LR les combattent au niveau national", tandis que lui dit s'inscrire dans une logique inverse. "Moi, je veux une majorité régionale composée des meilleurs, et ils passeront tous le test".
À droite, on explique qu'il est possible d'être sur les listes "à condition de prendre l'étiquette LR ou divers droite". Alors qu'importe si Renaud Muselier, lui, n'exige absolument pas de renier le macronisme. Chacun voit dans ses propos ce qu'il a envie d'y voir et c'est sans doute l'objectif. "On va avancer de notre côté, et on verra si nos projets peuvent se rejoindre", glisse une marcheuse alors que la secrétaire d'État Sophie Cluzel vient d'être désignée cheffe de file dans la région. Dans tous les cas, la situation en PACA est particulière, avec le Rassemblement national en embuscade.