Dans les colonnes du Journal du dimanche, Jean Castex a annoncé avoir accepté de faire une liste commune entre LREM-LR pour les élections régionales, dans la région PACA. Le Premier ministre explique que "la majorité présidentielle répond très favorablement à l'initiative de Renaud Muselier". Ainsi, la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel "et des représentants de la majorité parlementaire" seront sur la liste LR. "Cette union va bien au-delà d’accords d’appareils, c’est un exemple de la recomposition politique", explique le chef du gouvernement.
La liste sera conduite par Renaud Muselier, qui a annoncé jeudi qu’il était candidat à sa réélection. Le Premier ministre a également indiqué que Sophie Cluzel serait en lice dans le Var. Contacté par l'AFP, Renaud Muselier a refusé de confirmer cette fusion des deux listes, se contentant de "prendre acte" et de "se féliciter" de l'annonce du Premier ministre.
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Pour la majorité, "le signe que le dépassement politique continue"
Cette alliance est une petite bombe qui pourrait marquer le début d'une nouvelle recomposition politique. "Pour la majorité présidentielle, c'est le signe que le dépassement politique ne s'est pas arrêté à 2017 et qu'il continue", pose au micro d’Europe 1 Sarah Paillou, journaliste au JDD. "Parmi les Macronistes, on se met à espérer que ce Sud fasse des émules, y compris à gauche. Par exemple dans leur viseur, il y a la région Bourgogne-Franche-Comté. Des discussions sont en cours. Evidemment, on ne peut pas s'empêcher de penser que la majorité présidentielle a aussi en tête la campagne de 2022 d'Emmanuel Macron", poursuit-elle.
Du côté des Républicains, cette annonce va également faire des remous. Au sein du parti, les avis sur une alliance avec LREM divisait. Un comité stratégique consacré au sujet mardi matin s'annonce orageux, entre les défenseurs d'un accord avec la majorité présidentielle, pour éviter une victoire du Rassemblement national en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et les autres, très nombreux, qui trouvent cette démarche "mortifère" pour LR à moins d'un an de la présidentielle.