Le gouvernement a demandé vendredi aux maires de se prononcer sur les mesures sanitaires pour les élections régionales et départementales de juin, avant un débat parlementaire prévu la semaine prochaine. Ce message devait être envoyé vendredi soir par les préfets aux maires, qui doivent donner leur réponse d'ici lundi midi.
Les maires sont invités à "indiquer par oui ou par non si les conditions préconisées par le comité scientifique (leur) semblent réunies pour tenir les deux scrutins". "Cette consultation précipitée, du vendredi soir pour le lundi matin, ne nous paraît pas être une méthode appropriée pour traiter une question de cette importance", a réagi l'Association des maires de France (AMF). "Il est toujours légitime que l'Etat prenne l'avis des maires. Mais, dans ces circonstances, cet avis ne saurait faire porter aux maires la responsabilité d'une décision qui relève entièrement de celle de l'Etat", affirme l'AMF dans un courrier publié vendredi soir. "C'est à lui d'offrir la protection sanitaire qui permet de tenir les bureaux de vote et aux citoyens de voter en toute sécurité".
L'AMF favorable au maintien du scrutin
L'AMF rappelle avoir fait connaitre au Premier ministre "son avis favorable au maintien de ce scrutin dès lors que son organisation garantissait la sécurité sanitaire des électeurs et des personnes participant aux opérations de vote". "Les élections constituent un acte essentiel de la démocratie, dont le calendrier régulier garantit la sincérité", ajoute l'association présidée par François Baroin.
A la suite des recommandations du Conseil scientifique, le gouvernement a confirmé la semaine dernière qu'il privilégiait "à ce stade" le maintien de ces scrutins les 13 et 20 juin, dates sur lesquelles il a demandé leur avis aux partis, groupes politiques et présidents des assemblées. Des débats devraient se tenir mardi et mercredi sur la question, respectivement devant l'Assemblée et le Sénat.
Le président (LREM) de l'Assemblée nationale Richard Ferrand s'est prononcé en faveur d'un report à octobre, une position inverse à celle de son parti. Le président LR du Sénat Gérard Larcher a, lui, demandé leur maintien en juin.