Budget de l'État 2025 : les socialistes revendiquent «des victoires»
Les responsables socialistes ont revendiqué jeudi "des victoires" dans les négociations autour du projet de budget de l'État, remanié par des parlementaires en commission mixte paritaire. Interrogé sur l'hypothèse de voter la censure si le gouvernement utilise le 49.3 lundi pour faire adopter le budget de compromis trouvé en CMP, Boris Vallaud n'a toutefois pas répondu.
Les responsables socialistes ont revendiqué jeudi "des victoires" dans les négociations autour du projet de budget de l'État, remanié par des parlementaires en commission mixte paritaire (CMP), tout en maintenant leur "vigilance" sur François Bayrou, qui aura des "efforts supplémentaires (à) accomplir".
"Il est fort probable qu'à la fin, nous voterons contre les conclusions de la CMP"
La réunion en CMP de quatorze parlementaires chargés d'aboutir à une version commune, qui reprendra vendredi, a permis aux socialistes de "veiller à garantir que les engagements pris par le Premier ministre étaient tenus", a souligné le chef des députés PS Boris Vallaud.
"Il est fort probable qu'à la fin, nous voterons contre les conclusions de la CMP", a ajouté le chef des sénateurs PS Patrick Kanner. Ce dernier a néanmoins affirmé avoir remporté "des victoires, parce que nous sommes allés à la table de négociation" avec le gouvernement, citant le rétablissement de 4.000 postes d'enseignants, le logement ou la politique de la ville.
Interrogé sur l'hypothèse de voter la censure si le gouvernement utilise le 49.3 lundi pour faire adopter le budget de compromis trouvé en CMP, Boris Vallaud n'a toutefois pas répondu. "À l'issue de la CMP, le texte retournera dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale avec un gouvernement qui a le pouvoir d'amendement, et nous lui dirons à nouveau ce qui nous paraît manquer dans ce budget et les efforts supplémentaires qu'il aura à accomplir", a-t-il expliqué.
Le chef de file des députés PS a également confirmé qu'il souhaitait voir "sanctuarisée" l'aide médicale d'État pour les soins urgents des étrangers en situation irrégulière, que la droite et le Rassemblement national souhaitent diminuer. "Cela fait partie des conditions absolument +sine qua none+", a-t-il martelé, appelant le bloc central à ne pas "céd(er) aux plus vils fantasmes de l'extrême droite".
"On a obtenu beaucoup de choses. Il y en avait certaines qui étaient déjà prévues, d'autres que nous avons obtenues au cours de la discussion" jeudi, a poursuivi l'un des négociateurs du PS, Philippe Brun. Une analyse réfutée par le président LFI de la commission des Finances, qui a assuré qu'"aucune proposition (socialiste) n'a été acceptée", dénonçant des "aggravations importantes" dans le budget.