Le dernier conseil des ministres du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, c'est ce mercredi matin, la date de fin officielle de son premier mandat étant vendredi soir à minuit. Ce devrait être aussi le dernier Conseil du gouvernement de Jean Castex. Si le remaniement ministériel est désormais imminent, le président s'apprête, selon les informations du service politique d'Europe 1, à effectuer un autre remaniement, tout aussi important, au sein de son cabinet et pour les postes les plus stratégiques de l'État.
"Un changement en profondeur"
Emmanuel Macron a fixé une date limite : le 19 juin, jour du deuxième tour des législatives. Après ces élections, il veut faire "un big bang". L'expression est lâchée par l'un de ses proches. Une sorte de ménage de printemps pour le début de l'été. "À tous les plus hauts étages", précise ce conseiller.
Des membres de son cabinet aux directeurs d'administrations centrales, en passant par les préfets, "ce sera un changement en profondeur", confirme un autre, "car le président a conscience d'avoir besoin de sang neuf". Dans les faits, l'objectif d'Emmanuel Macron est clair. Il veut être certain de la loyauté et de la compatibilité de tous les hauts fonctionnaires qui mettront en œuvre sa politique.
Les candidats se bousculent pour le château de Versailles
Cela vaut aussi pour les postes de prestiges, comme la présidence du château de Versailles. L'actuelle directrice Catherine Pégard (67 ans) a atteint la limite d'âge il y a 15 mois et le chef de l'État tarde à nommer son successeur. Ce qui provoque un certain étonnement dans le monde de la culture alors que plusieurs candidats ont manifesté leur intérêt pour prendre la tête du château.
Jean d'Haussonville, d'abord, directeur général du domaine national de Chambord et commissaire à l'aménagement du domaine national de Rambouillet. Hervé Lemoine, directeur du Mobilier national, est également candidat, tout comme Franck Riester, ancien ministre de la Culture, actuellement chargé du Commerce extérieur, ou encore Camille Pascal, Versaillais, Grand prix du roman de l'Académie française et conseiller de Jean Castex à Matignon. Même Rima Abdul Malak, conseillère culture du président, s'y verrait bien.
Pareil pour les fonctions les plus sensibles : certains services de renseignement pourraient changer de direction à la suite de loupés depuis le début de la guerre en Ukraine.