Jusqu'alors secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal a été nommé, lundi, secrétaire d'État porte-parole du gouvernement, remplaçant ainsi Sibeth Ndiaye. Issu des rangs socialistes avant d'être "Marcheur" historique et proche d'Emmanuel Macron, le député des Hauts-de-Seine et benjamin du gouvernement Gabriel Attal, a connu une ascension express. Avant lui, François Baroin était devenu en 1995 secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement Juppé un mois avant de fêter ses 30 ans.
"Canal historique" du macronisme
Très à l'aise sur les plateaux télés, l'élu au débit mitraillette, qui était chargé de mettre en place le service national universel (SNU) auprès du ministre de l'Éducation, fait partie des ex-jeunes pousses socialistes ayant suivi Emmanuel Macron lors de la création de son mouvement, et pendant sa campagne victorieuse de 2017.
Lorsqu'il entre au gouvernement il y a trois ans, il est chargé de mettre en oeuvre cette promesse du chef de l'État. Une réforme qu'il décrit comme "fondamentale pour la jeunesse". Pendant trois ans, il ne cesse de marteler leur besoin d'"engagement". Mais ce dispositif, qui prévoit une phase d'intégration en hébergement collectif et une phase de bénévolat dans des domaines variés, ne fait pas l'unanimité.
La crise du coronavirus met un coup d'arrêt à son expansion. "C'est un ministre avec qui on peut discuter, échanger", affirme Orlane François, présidente de l'organisation étudiante Fage, opposée au SNU. "En travaillant à ses côtés, j'ai trouvé quelqu'un qui avait beaucoup d'allant, qui impulse les choses, ce qu'on attend d'ailleurs d'un jeune homme politique", loue-t-on dans son entourage, en insistant sur son "dynamisme". "Je ne pense pas que son départ puisse porter préjudice au SNU car c'est un projet porté par le président", ajoute-t-on de même source. Il fait partie de la jeune garde se revendiquant "canal historique" du macronisme.