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Alexandre Chauveau avec AFP / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP
Les rumeurs autour d'un potentiel remaniement vont bon train. Le chef de l'État souhaite resserrer son gouvernement autour de ses plus proches fidèles. Julien Denormandie, Sébastien Lecornu... Les noms de potentiels successeurs à Élisabeth Borne continuent de circuler. Toutes les hypothèses restent sur la table.

La rencontre était scrutée. Ce dimanche, Emmanuel Macron a rencontré la Première ministre Élisabeth Borne. Au menu des discussions, selon l’entourage du chef de l’État : les intempéries dans le Pas-de-Calais et l’arrivée de la vague de froid. Pourtant, depuis plusieurs jours, l’hypothèse d’un remaniement agite les couloirs de l’Élysée. Ce nouveau gouvernement devrait se resserrer autour des fidèles du chef de l'État.

Plusieurs prétendants au poste de Premier ministre

Ainsi, après le retour de Jonathan Guemas, ancienne plume du président nommé à la tête de la communication de l’Élysée, Emmanuel Macron aimerait rappeler un autre homme qui a accompagné son ascension : Julien Denormandie, ancien ministre et directeur adjoint de son cabinet lorsqu’il était à Bercy. Son nom est régulièrement cité parmi les favoris pour prendre Matignon.

Autre prétendant au poste de Premier ministre : Sébastien Lecornu, membre du premier cercle du président. C’est lui qui a soufflé l’idée du grand débat national après les manifestations de gilets jaunes. Le ministre des Armées devrait poursuivre l’aventure en bonne place au sein du gouvernement, tout comme Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou Éric Dupond-Moretti.

Les ministres issus de la gauche menacés

Côté sortant, les ministres réfractaires à la loi immigration, issus de la gauche, sont particulièrement menacés, comme Rima Abdul Malak à la Culture ainsi que Clément Beaune aux Transports. Emmanuel Macron pourrait les remplacer par des députés de la majorité élus ou réélus en 2022 : les noms de Maud Bregeon, de Karl Olive, ou de Naïma Moutchou, proche d’Edouard Philippe, sont régulièrement cités. 

Au-delà, Emmanuel Macron joue en 2024 une partie de son aura sur la réussite des Jeux olympiques, qui doivent consacrer la "fierté française". De quoi rendre le président "assez déterminé à un grand mouvement, y compris en changeant de Premier ministre", estime-t-on de même source. Cela devrait se traduire par "beaucoup de sortants" au sein de l'équipe actuelle. Plusieurs membres de la garde rapprochée du chef de l'État, dont François Bayrou, appellent également à profiter de l'occasion pour resserrer un gouvernement qui compte aujourd'hui 39 membres.

Une gageure alors qu'il faut respecter la parité, veiller à servir les alliés d'Horizons et du MoDem, et ne pas braquer certains secteurs soucieux d'avoir un ministre pour les représenter. "Et c'est comme ça qu'à la fin, ça prend trois semaines et on finit à 48", ironise un proche du chef de l'État.