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Alexandre Chauveau / Crédit photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
La droite républicaine est réunie à Aix-les-Bains ce jeudi à l’occasion de ses journées parlementaires. Michel Barnier devrait également se rendre sur place. Les Républicains devraient bien hériter de plusieurs ministères, même si tous ont conscience que la configuration de l’Assemblée rend la tâche plus que compliquée.

La famille, c'est sacré. Michel Barnier ne l'a pas oublié. Depuis sa nomination à Matignon, le Premier ministre a multiplié les échanges avec la droite républicaine. Ce jeudi, il va rejoindre députés et sénateurs Les Républicains à Annecy, en Haute-Savoie. Au menu notamment la composition du gouvernement. Michel Barnier promet qu'elle sera annoncée la semaine prochaine et les Républicains se disent désormais prêts à y participer, même si tous ont conscience que la configuration de l'Assemblée va rendre la tâche compliquée.

"La macronie n'a pas vraiment les moyens de jouer les frondeurs"

En cas d'entrée au gouvernement, les Républicains devront composer avec deux groupes particulièrement difficiles à manœuvrer. Au centre, la macronie promet qu'elle n'offrira pas de blanc-seing à la droite. La relation avec Michel Barnier apparaît encore hésitante et l'on distingue déjà les prémices des désaccords à venir sur la réduction du coût de l'aide médicale d'État.

À l'opposé, le RN observe jusqu'ici une bienveillance qui s'annonce d'ores et déjà éphémère. Marine Le Pen entend bien, elle aussi, peser sur les futurs arbitrages du gouvernement, sous peine de voter une motion de censure qui serait fatale au Premier ministre. Mais la droite semble malgré tout décidée à prendre ce risque.

"Nos électeurs nous disent tous de saisir l'occasion", confie un député. "Ça n'aurait pas de sens de ne pas y aller", abonde la députée Annie Genevard, quitte à faire reposer la responsabilité d'un éventuel blocage sur les autres formations politiques.

"La macronie n'a pas vraiment les moyens de jouer les frondeurs", tente de se rassurer un conseiller LR. Quant au RN, la droite mise sur sa volonté de ne pas apparaître comme un facteur d'instabilité alors que le parti de Jordan Bardella, poursuit sa quête de normalisation.