Les écoles rouvriront progressivement à partir du 11 mai, sur la base du volontariat, a indiqué le président de la République mi-avril. Mais pour de nombreux maires, entre la mise en place des mesures de protection sanitaire contre le coronavirus, l’aménagement des locaux et la mobilisation du personnel, ce calendrier n’est pas tenable.
"Est-ce que l’on a le choix ?" Invité mardi dans la matinale d’Europe 1, Karl Olive, le maire (DVD) de Poissy, a estimé qu’il était du devoir des élus de maintenir le cap fixé par le chef de l’Etat. "On est en temps de guerre. Et en temps de guerre, il faut aller au front, se retrousser les manches. On est là pour servir l’état, nous sommes des sentinelles", argue-t-il.
Une visite d'Emmanuel Macron
"Le président n’a pas parlé avant-hier. Il a parlé le 13 avril en disant que le déconfinement démarrerait le 11 mai. Ça fait un mois que l’on se prépare", rappelle Karl Olive. Le chef de l’Etat sera d’ailleurs ce mardi en visite dans une école de Poissy, le groupe scolaire Ronsard, qui accueille déjà des enfants de personnels soignants, de membres des forces de l’ordre ou encore de pompiers. "Il vient prendre la température de ce qui fonctionne. Il va voir la réalité concrète de ceux qui, depuis un mois et demi, permettent indirectement, à leur manière, de sauver des vies", explique celui qui est également vice-Président du conseil départemental des Yvelines.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Chômage partiel : la situation des parents clarifiée
> Une nouvelle maladie inflammatoire touchant les enfants liée au coronavirus ?
> A quoi ressemblera le shopping après le 11 mai ?
> Les Français devront partir en vacances près de chez eux
> Pourquoi aller chez le coiffeur coûtera plus cher après le confinement
"Il y a des choses que nous pouvons améliorer"
"S’il avait fallu encadrer, avoir des certifications, trouver des normes, nous serions encore en train de réfléchir", poursuit Karl Olive, pour qui les réponses aux défis posés par le déconfinement viendront d’abord de la pratique. "Souvent, les solutions dans l’histoire de France sont venues du terrain", relève-t-il. "Tout n’est pas parfait, évidemment il y a des choses que nous pouvons améliorer. C’est la raison pour laquelle il faut démarrer cette rentrée scolaire sur la base du volontariat et y aller progressivement", conclut le maire de Poissy.