Mercredi, la Première ministre a achevé son cycle de réunions bilatérales avec les principaux dirigeants syndicaux en recevant Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT à Matignon. Auparavant elle s'était entretenue avec François Hommeril, le patron de la CFE CGC, et Cyril Chabanier, président de la CFTC. Ils ont évoqué ensemble la réforme des retraites mais aussi les revendications syndicales sur le travail et les salaires. À quoi faut-il désormais s'attendre après ce tour de table ?
Renouer avec le dialogue social
Après avoir renoué avec les syndicats, Élisabeth Borne compte recevoir les organisations patronales à Matignon la semaine prochaine. Ensuite, la Première ministre veut laisser la main aux partenaires sociaux pour négocier sur les salaires et les conditions de travail avant de définir un agenda social porteur d’avancées concrètes pour les salariés.
"Les organisations syndicales nous ont fait part de leur souhait de laisser toute leur place au dialogue social. Le gouvernement est tout à fait dans cet état d’esprit. Et nous souhaitons qu’on puisse organiser une réunion multilatérale avec les organisations syndicales et patronales", a-t-elle expliqué.
La CGT réfractaire
À l’image de la CFDT, les syndicats réformistes semblent prêts à y participer à condition que leurs propositions sur les salaires ou la révision des ordonnances travail soient sur la table. En revanche, la CGT de Sophie Binet pourrait sécher le rendez-vous :"La proposition a été d’organiser une réunion multilatérale avec le Président ou la Première ministre. J’ai dit très précisément que je n’en voyais pas l’utilité s’il n’y avait pas d’annonces sur la question des retraites ou sur les augmentations de salaire".
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En marge de ces discussions, les syndicats poursuivent le combat des retraites. Ils appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 6 juin, 48 heures avant que l’Assemblée examine la proposition de loi du groupe Liot, qui vise à abroger la réforme.