Ils sont en colère, et ont annoncé qu'il n'y aura pas de trêve dans la grève pour Noël. Après les annonces d'Édouard Philippe sur la réforme des retraites, même les syndicats qui approuvaient l'idée d'un système à points - CFDT, Unsa et CFTC -, se sont ralliés à la grogne et ont appelé à se mobiliser le 17 décembre. Pour autant, Julien Denormandie le dit sur Europe 1 : il est "convaincu" qu'il y aura des accords avec certains syndicats.
Invité du "Grand journal du soir" jeudi, le ministre chargé de la Ville et du Logement veut proposer, comme Édouard Philippe, un discours "ferme, mais pas fermé". "J'invite tout le monde à poursuivre les discussions", a répété le ministre délégué. Mais face à la détermination syndicale, notamment de la CGT, qui demande purement et simplement le retrait de la réforme, la politique de la main tendue sera-t-elle suffisante pour faire de nouveau circuler les transports en commun ?
"À un moment donné, il faut regarder les choses en face, la CGT ne veut pas aujourd’hui que chacun d'entre nous ait accès aux mêmes droits, de ce qui nous permettrait de donner 1.000 euros de retraites à ceux qui ont des pensions largement sous le seuil de pauvreté", tacle-t-il.
Quant à l'autre point de friction principal, celui de l'âge pivot fixé à 64 ans pour permettre au système des retraites d'être à l'équilibre, Julien Denormandie a rappelé que "si les partenaires sociaux proposent un autre système, on fera notre leur proposition, on ne peut pas être plus clair". Avant de rappeler qu'en France, "en moyenne, on part à la retraite à 63,5 ans, et d'ici cinq ans, ce sera 64 ans".
"Nous disons [le gouvernement] qu'il faut un équilibre [financier] maintenant pour ce système, je crois que c'est d'une grande responsabilité que d'ouvrir de nouveaux droits sociaux, et d'expliquer comment les financer". Et de conclure : "J'appelle à poursuivre les discussions pour trouver le bon chemin afin de mettre en oeuvre cette réforme".