En retrait depuis le début du conflit sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron s'est exprimé lors de ses traditionnels vœux de la nouvelle année, mardi soir. Il a affirmé que la réforme, contre laquelle la grève depuis près d'un mois, "sera menée à son terme" et qu'elle prendra "en compte les tâches difficiles" pour "partir plus tôt".
Renoncer reviendrait à "trahir nos enfants"
"Je mesure combien les décisions prises peuvent heurter et susciter des craintes et des oppositions", a reconnu le président. "Faut-il pour autant renoncer à changer notre pays, notre quotidien? Non. Car ce serait abandonner ceux que le système a déjà abandonnés, ce serait trahir nos enfants, leurs enfants après eux, qui alors, auraient à payer le prix de nos renoncements. C'est pour cela que la réforme des retraites sera menée à son terme", a-t-il ajouté.
"Nous prendrons en compte les tâches difficiles pour permettre a ceux qui les exercent de partir plus tôt sans que cela soit lié à un statut ou à une entreprise", a nuancé le chef de l'État, qui avait prévenu début octobre qu'il "n'ador(ait) pas le mot de 'pénibilité' ". Le président de la République a par ailleurs demandé au gouvernement de "trouver un compromis rapide", "avec les organisation syndicales et patronales qui le veulent", "dans le respect des principes" que le chef de l'Etat a énumérés, notamment "plus d'équité".
De "nouvelles décisions" contre les "divisions"
Emmanuel Macron aussi affirmé qu'il prendrait "dans les prochaines semaines" de "nouvelles décisions" contre "les forces qui minent l'unité nationale", dans une allusion au communautarisme. "Je vois trop de divisions au nom des origines, des religions, des intérêts" a affirmé le chef de l'État qui a assuré vouloir "lutter avec détermination contre les forces qui minent l'unité nationale", car "2020 doit ouvrir la décennie de l'unité retrouvée de la nation".
À quelques mois des élections municipales, Emmanuel Macron a enfin eu un "pensée chaleureuse" pour les maires de France, "piliers de la République".