La future réforme des retraites maintiendra "la possibilité d'un départ à 62 ans" mais l'exécutif définira "un âge d'équilibre" afin de pousser les Français à "travailler plus longtemps", a déclaré Édouard Philippe mercredi.
"Chacun pourra faire son choix"
"Nous définirons un âge d'équilibre et des incitations à travailler plus longtemps", a indiqué le Premier ministre, mais "en ne bougeant pas l'âge légal", a-t-il pris soin de préciser lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale. Le haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, avait avancé en début d'année l'hypothèse d'une surcote à partir de 62 ans, mais l'hebdomadaire Challenges rapportait la semaine dernière que l'exécutif étudiait le scénario d'un "âge-pivot" à 64 ans avec un dispositif de "bonus-malus".
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Sans dévoiler l'option retenue, Philippe a affirmé que "chacun pourra faire son choix, en liberté et en responsabilité", ajoutant toutefois que "la condition pour que ce choix existe, c'est que le chômage recule", ce qui conduira le gouvernement à lancer "un grand plan pour l'emploi des seniors".
La fin des régimes spéciaux "se fera très progressivement"
La réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron vise à remplacer les 42 régimes existants par un "système universel" où "les règles seront les mêmes pour tous", a rappelé Édouard Philippe. Cette harmonisation "réduira l'écart entre les pensions des plus modestes et des plus aisés, entre (celles) des hommes et des femmes", tout en garantissant "que les personnes qui ont travaillé toute leur vie ne gagnent pas moins que 85% du Smic", ce qui correspond au minimum de pension à 1.000 euros promis en avril par le chef de l'État.
L'alignement des règles "signifie aussi la fin des régimes spéciaux", a souligné le Premier ministre, précisant que leur extinction "se fera très progressivement" et "en conservant l'intégralité des droits acquis". La "nouveau système" sera mis "en place de manière très progressive", a-t-il insisté, confirmant que Jean-Paul Delevoye "présentera en juillet ses recommandations", après 18 mois de concertation avec les partenaires sociaux. Le chef du gouvernement n'a en revanche pas donné d'échéance pour la présentation du projet de loi, qu'il avait pourtant annoncée fin avril pour "la fin de l'été".