La réunion à Matignon mercredi entre Manuel Valls et les syndicats contestataires, doit permettre d’envisager une sortie de crise, au lendemain d’une onzième journée de mobilisation. En tous cas, le gouvernement refuse toujours de revenir sur le projet de loi Travail, et surtout sur le très controversé article 2 qui donne la primeur aux accords d’entreprise sur le temps de travail.
Garde-fous. Néanmoins, l’exécutif a changé de ton, assurent certains députés PS, et serait désormais ouvert à une clarification du texte, plus précisément en ce qui concerne le rôle de la branche professionnelle. Alors que Philippe Martinez, leader de la CGT, estime que la réforme va créer un code du travail pour chaque entreprise, le gouvernement devrait assurer des garde-fous pour garantir certains acquis.
L'accord de branche donne le ton. Sur plusieurs sujets, tels que les salaires, les conditions de travail ou encore la formation professionnelle, la branche posera un cadre, et l’entreprise ne pourra pas proposer des conditions moins favorables.
49.3 bis. Malgré cet effort de dernière minute, il est plus que probable que l'arme du 49.3 soit encore utilisée à l’Assemblée nationale, où le texte doit être voté après une seconde lecture. Dans les rangs socialistes, on juge cette issue inévitable, car les frondeurs devraient encore manifester leur opposition. L'hémicycle ferme ses portes fin juillet, il n’est donc pas question de laisser le débat s’éterniser.