Pour le RN, la concession de Michel Barnier apparaît comme une victoire, mais le parti ne baisse pas pour autant sa garde. "L'annulation des taxes prévues sur l'électricité ne doit pas être compensée par une hausse de la fiscalité sur le gaz", mettent notamment en garde les troupes de Marine Le Pen, lesquelles maintiennent la pression et en redemandent. "Nous ne pouvons en rester là. D'autres lignes rouges demeurent", a affirmé Jordan Bardella, en dénonçant le déremboursement de certains médicaments ou la sous-indexation des retraites sur l'inflation. Des revendications légitimes, pour Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône, qui se défend de toute surenchère.
"Ce budget est toujours un très mauvais budget"
"Nous ne serons ni minimalistes ni maximalistes. Sinon on l'aurait (le gouvernement NDLR) censuré comme la gauche au moment de sa nomination. Donc si on avait comme unique but l'objectif politique de censurer le gouvernement, on l'aurait fait depuis longtemps. Nous en avions les moyens. Mais en l'état actuel des choses, ce budget est toujours un très mauvais budget, très injuste et qui n'épargne pas le pouvoir d'achat des Français. 40 milliards d'impôts en plus, ce n'est pas tolérable", indique l'élu à Europe 1.
Reste donc à savoir si Michel Barnier est prêt à d'autres concessions. Dans Le Figaro ce jeudi, le Premier ministre annonce notamment une réforme de l'aide médicale d'État pour 2025.