Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, va réunir le bureau politique de son mouvement mercredi à 11H00, pour une réunion "exclusivement consacrée à la révision de la Constitution", notamment la déchéance de la nationalité, qui fait débat à droite et à gauche.
Une position claire de LR sur la déchéance de nationalité. Lundi lors d'une conférence de presse au siège du parti à Paris, Roger Karoutchi, chargé de la "riposte" au gouvernement, a précisé que chacun exposera son avis en vue de dégager une position commune. "Sur la déchéance de nationalité, il y a convergence dans notre famille politique. Le BP arrivera à une position assez claire", a-t-il assuré. Le sénateur (Hauts-de-Seine) était entouré de plusieurs membres de "l'observatoire de suivi des mesures annoncées par le gouvernement pour la sécurité des Français", mis en place par Les Républicains après le 13-novembre : Rachida Dati, Guillaume Larrivé et Olivier Marleix.
"Le monde à l'envers". "Nous avons une approche constructive" et "nous ne voulons pas nous opposer pour nous opposer", a également affirmé Roger Karoutchi. Les Républicains réclament néanmoins un "débat", avec dépôt d'"amendements" au projet de loi qui sera débattu à l'Assemblée nationale et au Sénat avant d'être soumis au vote du Parlement réuni en Congrès à Versailles (majorité des 3/5es requise). "Il ne serait pas acceptable que, sous prétexte que la gauche a explosé en vol, on serait prié de se taire", a affirmé Roger Karoutchi. "Ce serait le monde à l'envers que la loi soit adoptée par les voix de droite", celles de gauche n'étant que "supplétives".
"Faut-il inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution ?" (Rachida Dati notamment y est opposée)... "Qu'est-ce que la nationalité" française ? Qu'en est-il de "l'assimilation, l'intégration ?" "Est-ce que la politique pénale du gouvernement correspond à ses incantations sécuritaires ?" sont autant de questions sur lesquelles vont réfléchir mercredi les membres du BP.