Riester défend les langues régionales : "Notre pays a un problème avec sa diversité"
Invité dimanche du "Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews", le ministre chargé du Commerce extérieur Franck Riester a défendu l'apprentissage des langues régionales, alors que le Conseil constitutionnel a censuré la méthode immersive à l'école dans la loi. "L'unité de la République n'est pas l'uniformité", a-t-il insisté.
Face à l'inquiétude des associations, le gouvernement tente de rassurer. Samedi, des milliers de personnes, Basques, Bretons, Catalans, Corses ou Alsaciens, ont défilé dans plusieurs villes de France pour défendre "l'enseignement immersif" en langues régionales , censuré par le Conseil constitutionnel. Le 21 mai, ce dernier a en effet partiellement retoqué la loi sur les langues régionales, votée le 8 avril à l'Assemblée, et censuré la méthode immersive à l'école, un enseignement effectué en grande partie dans une langue autre que le français. Interrogé sur ce sujet sur Europe 1, le ministre chargé du Commerce extérieur Franck Riester a défendu l'apprentissage de ces langues régionales, encore plus à un moment où la France "a un problème avec sa diversité".
"Il faut que rien ne change et que nous puissions continuer de permettre à ces écoles d'enseigner les langues régionales comme elle le font actuellement", explique le membre du gouvernement, rappelant qu'Emmanuel Macron a lui-même défendu l'école immersive que "rien ne saurait entraver". "Il est important que le président ait dit avec cette force-là que les langues régionales sont une richesse pour notre pays", dit-il encore, invité du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews.
"L'unité de la République n'est pas l'uniformité"
Pour le président d'Agir, les langues régionales "ne sont pas du tout un obstacle à la langue française ni à l'unité de notre République". "L'unité de la République n'est pas l'uniformité", insiste-t-il, et "nous avons besoin de cette richesse et de cette différence, ce qui passe notamment par ces écoles, y compris en formation immersive".
"Notre pays a un problème avec sa diversité", constate l'invité d'Europe 1, pour qui "tous les signaux envoyés à ceux qui sont différents, mais sont constitutifs de l'identité de notre République, sont très bons".