"C'est une ordonnance de Bisounours !" Sur Europe 1 jeudi matin, le député de Charente-Maritime Olivier Falorni a sévèrement fustigé la décision de la juge qui a prononcé le placement sous contrôle judiciaire d'Adel K., l'un des deux terroristes de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
La dissimulation des terroristes. Bien qu'il ait violé une première fois son contrôle judiciaire, Adel K. avait été replacé en liberté conditionnelle avec l'obligation de porter un bracelet électronique en mars 2016 après dix mois de détention. Le parquet antiterroriste avait d'ailleurs fait appel de la décision, sans obtenir satisfaction. "J’ai l’impression que cette juge, qui pourtant doit être spécialisée, a oublié un élément essentiel qu’il faut intégrer à la lutte contre le terrorisme, c’est la dissimulation", a pesté le parlementaire divers gauche.
"Adel K. a berné la juge". En tant que secrétaire de la Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme, Olivier Falorni a pu discuter avec "des terroristes incarcérés à Fresnes dans l'unité dédiée". "Si on n'a pas ça (la capacité des terroristes à dissimuler leurs intentions, ndlr) en tête, on leur donnerait le bon Dieu sans confession", assure-t-il. En affirmant avoir des projets d'avenir, Adel K. a "berné la juge", estime Olivier Falorni. Pour le député, ce manque de discernement doit être expliqué. "Il faut que tout le monde assume ses responsabilités, le pouvoir judiciaire aussi doit le faire".