Le conseil municipal s'annonce houleux lundi pour le maire de Saint-Étienne. Depuis un mois, Gaël Perdriau est fragilisé par l'affaire "du chantage à la sextape", soupçonné d'être impliqué dans une machination visant son ancien premier adjoint. Il y a quinze jours, le maire LR de la commune avait été brièvement placé en garde à vue à Lyon. Depuis, il s'est mis en retrait de ses fonctions à la Métropole, mais pas à la ville. Alors que l'un de ses adjoints, éclaboussé également par l'affaire, a démissionné juste avant le week-end.
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L'opposition demande une mise en retrait
Gaël Perdriau ne pourra pas faire comme si de rien était. Impossible pour lui d'aborder les 103 questions de l'ordre du jour du conseil municipal sans au préalable évoquer l'affaire qui secoue sa ville depuis un mois. D'ailleurs les élus d'opposition, au premier rang desquels le socialiste Pierrick Courbon, ont prévu d'interpeller le maire. "Il y a des explications qu'il doit aux Stéphanoises et aux Stéphanois", considère l'élu. "Nous voulons avoir des réponses sur l'affaire en cours. Nous ce qu'on demande, c'est pas simplement que Gaël Perdriau n'aille plus sur le terrain, mais qu'il se mette véritablement en retrait de toute la gestion de la Ville."
Une affaire qui "n'est pas ce qu'elle est" selon la majorité
Sauf que pour l'instant, le maire de Saint-Étienne reste droit dans ses bottes, malgré sa garde à vue il y a deux semaines et malgré la démission il y a trois jours de l'adjoint à l'origine du chantage, l'un de ses proches. Mais Gaël Perdriau fait front et ne compte pas démissionner, assure Marc Chassaubéné, son adjoint à la culture. "Il est extrêmement combatif, parce qu'il y a aujourd'hui beaucoup d'éléments qui démontrent que l'affaire n'est pas ce qu'elle est, que peut-être les accusés deviendront accusateurs demain."
Le maire de Saint-Étienne devra aussi faire face au mécontentement des habitants avec deux manifestations, organisés cet après-midi, pendant le conseil municipal, sous les fenêtres de l'Hôtel de Ville.