Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, a répondu jeudi soir à Vendôme à François Hollande, qui s'était posé dans la journée en défenseur de l'État de droit, en assurant qu'il ne serait "jamais le président de l'impuissance".
"La démocratie n'a pas le droit à la faiblesse". "La démocratie n'a pas le droit à la faiblesse, nous sommes la France, nous ne pouvons pas accepter l'impuissance.(....) C'est le droit qui doit s'adapter à la réalité de la menace, ce n'est pas le contraire, parce qu'accepter le contraire, c'est accepter l'impuissance. Je ne serai jamais le président de l'impuissance, voilà ma réponse à François Hollande", a déclaré l'ancien chef de l'État lors d'une réunion publique en présence de quelque 2.000 personnes.
"François Hollande scande son slogan pour manifester son impuissance". "François Hollande affirme désormais que sa priorité, c'est l'État de droit, scandant son slogan pour manifester son impuissance ; moi, ma priorité, c'est la sécurité des Français. Je veux être le président de la République qui protégera les Français et qui défendra la France", a dit encore Nicolas Sarkozy.
"Une divergence fondamentale". "Je pose la question aux Français : faut-il attendre que les terroristes aient commis leur acte barbare pour protéger la société ? Moi, je ne le crois pas", a-t-il poursuivi. "C'est une divergence fondamentale que j'ai avec monsieur Hollande et tous ceux qui refusent de voir la réalité telle qu'elle est, qui refusent d'adapter le droit à la gravité extrême de la menace. C'est refuser de tirer les conséquences des attentats et des atrocités qui ont été commis sur le sol de la République française", a ajouté l'ex-chef de l'État.
Lors d'un discours jeudi à Paris, François Hollande s'est posé en défenseur de l'État de droit, rejetant tout "État d'exception" contre les attaques djihadistes. "La seule voie qui vaille, la seule qui soit efficace, c'est celle de l'État de droit", avait martelé le président.