La direction de Sciences Po Paris a annoncé vendredi soir avoir trouvé un accord avec ses étudiants mobilisés pour la cause palestinienne. Elle s'est engagée à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants. "Compte tenu de ces décisions, les étudiants se sont engagés à ne plus perturber les cours, les examens, ainsi que toutes les activités de l'institution", a écrit Jean Bassères, administrateur provisoire de l'institution, dans un message transmis aux étudiants et professeurs.
"On va se plier aux exigences de l'extrême gauche"
Une décision qui ressemble à une forme de "lâcheté" pour Manuel Valls, ancien Premier ministre, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi. "La direction s'est engagée à un débat qui porte sur les revendications de ces étudiants qui ont bloqué l'Institut, et notamment sur la suspension du partenariat de l'école 'avec les universités et les organisations soutenant l'État d'Israël'. Donc, on va organiser un débat sur la légitimité, l'expression de haine des Juifs et d'Israël, on va se plier aux exigences de l'extrême gauche, de La France insoumise et de fait de leurs alliés islamistes. Et on va plier devant une minorité d'étudiants violente qui terrorise la majorité et qui bloque Sciences Po", a-t-il débuté avant de poursuivre.
"J'appelle ça de la lâcheté, une reddition face à l'islamo-gauchisme et de la soumission parce que cela rappelle le livre de Michel Houellebecq qui anticipait ce que pouvait dire la soumission face à l'islamisme", a-t-il vivement réagi.
Des propos qui font écho à ceux tenus par la tête de liste des Républicains François-Xavier Bellamy, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews /Les Echos dimanche. Le vice-président des Républicains a dit regretter que Sciences Po ait donné raison aux contestataires et a encouragé le gouvernement à "stopper les financements publics".
"C'est un Munich de la pensée"
"C'est un Munich de la pensée. Il y a ce relativisme, cette peur face au camp du bien, à des étudiants, sans parler de la manipulation évidemment qu'il y a derrière, des militants qui viennent de l'extérieur, avec de la violence, y compris vis-à-vis de vos propres confrères, et la peur d'être dénoncé par le camp du bien face au mal", a-t-il dénoncé.