Pour François Rebsamen, mettre en place rapidement le second tour des municipales était une nécessite démocratique. 2:00
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Romain David
Invité vendredi d'Europe 1, François Rebsamen, le maire de Dijon, a réagi à l'annonce d'Edouard Philippe, à propos du second tour des municipales qui se tiendra le 28 juin. Pour le maire de Dijon cette décision va permettre d'accompagner la relance économique.
INTERVIEW

Le second tour des élections municipales sera organisé le 28 juin, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe vendredi en milieu de journée. Une décision aussitôt saluée par François Rebsamen, le maire de Dijon, pour qui la relance économique, au sortir de la crise sanitaire déclenchée par l'épidémie de Covid-19, ne pourra se faire sans l’installation des nouveaux pouvoirs locaux. "J’avais lancé un appel avec une trentaine de maires de grandes villes pour dire qu’il fallait trouver le moyen de sortir de cette séquence électorale, mais bien sûr dans le respect des règles sanitaires", rappelle l’édile au micro d’Europe 1. "On ne peut pas rester l’arme au pied alors que le pays va avoir besoin d’une relance économique."

Un accompagnement démocratique pour la relance

Pour cet ancien ministre du Travail de François Hollande, les élus locaux ont un rôle essentiel à jouer dans la remise en marche de l’économie, après une mise à l’arrêt brutale d’au moins deux mois. "On le sait, 70% de l’investissement public vient des collectivités locales et notamment du bloc communal. Il est important que nous puissions participer de cette relance", explique-t-il. "On imagine mal pouvoir prendre des décisions lourdes en termes d’investissements sans une validation démocratique, ce serait même impensable", relève encore François Rebsamen, toujours au micro d'Europe 1.

L'organisation de ce second tour reste "réversible", a averti Edouard Philippe, si les conditions sanitaires à l'issue du déconfinement venaient à se dégrader. Le port du masque sera obligatoire pour pouvoir voter. Le Premier ministre a également reconnu que la décision d'organiser ce second tour fin juin ne faisait pas consensus au sein de la classe politique, l'exécutif ayant notamment consulté les chefs de parti sur cette question.