À moins d'une semaine du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron multiplie les contacts avec les électeurs. Après sa lettre aux Français publiée dans la presse régionale, le président de la République s'est à nouveau exprimé. Dans une interview, le chef de l'État s'inquiète d'une victoire des extrêmes, qui pourrait mener à "la guerre civile". Du côté des services de renseignement, le terme de guerre civile n'est absolument pas utilisé. Des manifestations pourraient toutefois dégénérer au soir du premier et du second tour. Ce scénario semble aujourd'hui acté.
La menace est toujours très forte
Le registre évoqué est celui de violence sur la voie publique, possiblement le fait de groupuscules très politisés, d'ultradroite ou d'ultragauche, qui seraient amenés, selon les résultats sortis des urnes, à s'affronter dans la rue ou à dégrader des symboles de l'État. Le risque terroriste islamiste n'est pas non plus exclu. La menace est toujours très forte, surtout à quelques semaines des Jeux olympiques.
Le dispositif policier autour des élections va être renforcé. Plusieurs réunions à Beauvau se tiennent ce mardi et ce mercredi. En question, la capacité policière à absorber, quelques semaines avant les JO, des manifestations de voie publique. Beaucoup d'unités de forces mobiles sont toujours déployées en Nouvelle-Calédonie. Une trentaine d'escadrons de gendarmes mobiles est encore sur place, tout comme les trois quarts des effectifs de la CRS 8, spécialistes des violences urbaines. Mais pour l'heure, selon une source policière, il n'est pas question de les faire rentrer, compte tenu de la situation toujours très tendue sur place.