Théoriquement, la session parlementaire prend fin ce jeudi. Mais les députés vont devoir jouer les prolongations. En effet, un vote sur la loi de moralisation de la vie publique est prévu mercredi 9 août. Une convocation qui met dans l’embarras de nombreux députés qui étaient censés être en vacances…
Pas question de sacrifier les vacances. Décaler ses vacances, faire un aller-retour ou sécher la dernière séance ? Certains députés ont déjà choisi : ils feront l’Assemblée "buissonnière". Ainsi, l’élu LR des Bouches-du-Rhône Guy Teissier ne veut pas sacrifier ses vacances en famille. "Ma famille est aussi respectable que ceux que j’ai à défendre ici", argumente-t-il. "Et comme je crois à la famille et que je défends la famille dans mes idées politiques, il faut que je respecte mes idées, y compris pour moi-même."
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"Je ne peux pas faire ça à ma famille". Le patron de la Nouvelle gauche, le socialiste Olivier Faure, ne s’en cache pas non plus : il sera absent à la séance du 9 août. "J’ai aussi cinq enfants qui ont envie de partir, une femme qui a envie de partir aussi. Ça fait très longtemps qu’on avait sanctuarisé cette période-là, quinze jours dans l’année. Je ne peux quand même pas leur faire ça."
En Marche! bat le rappel des troupes. Mais Olivier Faure a organisé les choses. Une moitié de son groupe assistera à la séance et pourra voter à la place des vacanciers grâce aux procurations. Philippe Vigier, député UDI d'Eure-et-Loir, sera lui bien là mais il ne s’attend pas à un hémicycle bondé. "Franchement, s’il y a 130, 150 ou 200 députés, ça sera déjà pas mal", explique-t-il. Les seuls qui ont finalement la pression pour être là, ce sont les députés En Marche!. Le groupe bat le rappel pour avoir 145 députés au Palais Bourbon. Ils devront tous avoir une procuration, histoire de s’assurer la majorité absolue des 290 voix.