Jean-Luc Mélenchon l'avait déjà décrite comme une femme qui "mériterait" d'être Insoumise : Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, a réussi samedi son grand oral devant les militants LFI, au cours d'une nouvelle étape de son tour des universités d'été de la gauche.
La haute fonctionnaire de 37 ans, qui était interrogée aux "Amfis" par les élus Insoumis Manon Aubry et Hadrien Clouet, a été acclamée à son arrivée sur scène par des militants qui ont chanté "Lucie Castets à Matignon, sinon Macron destitution". Le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, était au premier rang pour l'écouter, dans un amphithéâtre du Palais des Congrès de Châteauneuf-sur-Isère (Drôme).
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"La gauche doit parler d'une voix claire et unie"
"Notre gouvernement assumera la rupture idéologique avec les politiques qui sont menées", a-t-elle asséné, plaidant pour un "rétablissement du clivage idéologique gauche/droite". "L'objectif c'est un Smic net à 1.600 euros il n'y a aucune ambiguïté là-dessus", a-t-elle martelé. La semaine dernière, la directrice des finances de la mairie de Paris avait expliqué que l'augmentation du SMIC à 1.600 euros nets, une mesure phare du NFP, restait un "horizon".
Avant de revenir sur ses propos. "Il faudra discuter des modalités de l'augmentation avec les partenaires sociaux", a-t-elle cependant prévenu samedi. "Il faut assumer que le rôle de l'État c'est de réguler", a-t-elle également asséné devant les militants du mouvement de gauche radicale, en plaidant pour plus de fonctionnaires en France. Sur la situation à Gaza, elle a plaidé pour un "cessez-le-feu immédiat" pour mettre fin aux "massacres" de l'armée israélienne et a également appelé à la libération des otages du Hamas.
"La gauche doit parler d'une voix claire et unie et il ne faut surtout pas donner de prise à ceux qui accusent la gauche d'antisémitisme, ça fait détourner le regard sur le fait que l'extrême droite est le parti antisémite", a-t-elle également prévenu, alors que LFI, notamment depuis les massacres du 7 octobre, est souvent accusée d'ambiguïté sur la question de l'antisémitisme. Concernant la menace de destitution d'Emmanuel Macron agitée par les Insoumis, qui a fait grincer des dents à gauche, elle n'a pas tranché.
"C'est fort de café de reprocher aux partis de chercher des moyens constitutionnels de nous sortir de cette situation", a-t-elle dit, en précisant que "l'outil le plus efficace est la censure". Le week-end prochain, Lucie Castets, qui avait été qualifiée avant l'entretien de "barycentre tactique stratégique et programmatique au sein du Nouveau Front populaire", se rendra à l'université d'été des socialistes, après avoir participé cette semaine aux événements de rentrée des Écologistes et des communistes.