Le ministère des Transports a estimé vendredi que la CGT ne pouvait pas ignorer la légitimité du vote par les élus de la réforme ferroviaire, alors que le syndicat a annoncé la poursuite du mouvement de grève en juillet.
"La démocratie a tranché". "La réforme est arrivée à son terme, elle a été concertée, la loi a été votée démocratiquement, et elle s'appliquera", a noté le ministère au lendemain de l'adoption de la "loi pour un nouveau pacte ferroviaire" par le Parlement. "La démocratie a tranché, et la CGT ne peut pas l'ignorer", a-t-il déclaré.
"Les Français jugeront". "Les Français jugeront qui est réellement dans le passage en force", a relevé le ministère, répondant au secrétaire national de la CGT Cheminots Laurent Brun pour qui "le gouvernement souhaite passer en force". "Quel est le sens de poursuivre un mouvement, sauf à pénaliser des usagers qui sont déjà plus que lassés et qui aspirent simplement et légitimement à préparer leurs congés ?", ont interrogé les services d'Elisabeth Borne.
Une relance des négociations vendredi après-midi. Laurent Brun a annoncé vendredi que la grève à la SNCF allait "se poursuivre" en juillet, au-delà du calendrier de l'intersyndicale qui avait fixé le dernier jour du mouvement au 28 juin. Il n'a pas précisé quelle forme prendrait cette action. "Le dialogue social va se poursuivre maintenant au niveau de la branche, avec une réunion importante cet après-midi (vendredi) pour la relance de ces négociations entre partenaires sociaux", a observé le ministère des Transports. "Il est regrettable que la CGT persiste dans sa posture et annonce avant la réunion les conclusions qu'elle en tire", a-t-il jugé.