Après avoir annoncé une série de mesure pour les aidants, pour un budget de 400 millions d'euros sur trois ans, Sophie Cluzel a répété sur Europe 1 son admiration pour ces 8,3 millions de personnes en France qui aident régulièrement un proche en perte d'autonomie. "C'est un vrai pilier de notre société", a insisté la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées. "Elles portent une politique de bienveillance, de fraternité et de solidarité" aux yeux de la ministre qui souhaite leurs donner "de la visibilité". Car Sophie Cluzel le reconnaît : "Il faut qu'on les accompagne mieux".
Mise en place d'un congé rémunéré
Selon la ministre, "60% des aidants doivent concilier leur vie professionnelle avec leur vie de proche aidant". C'est pourquoi le gouvernement va mettre en place un congé indemnisé de trois mois, fractionnable. Deux cent mille personnes, aidants salariés, pourront y prétendre, pour un montant par jour "d'à peu près 50 euros pour une personne seule, 43 euros pour un couple", le tout indemnisé par la Sécurité Sociale. Ce congé existait déjà selon Sophie Cluzel, mais il n'était pas utilisé, pour une bonne et simple raison : "Aujourd'hui, on ne sait pas où sont ces aidants et de quoi ils ont besoin".
Autre proposition du gouvernement, toujours pour faciliter la vie des aidants, de nouvelles solutions vont être proposées pour souffler au quotidien. "C'est la première fois que nous organisons ces solutions de répit", se félicite Sophie Cluzel. Parmi ces mesures, la mise en place d'une plateforme, "qui pourra envoyer une équipe mobile à domicile" pour savoir de quoi l'aidant a besoin selon la ministre. "Cette équipe pourra vous donner des conseils pour réorganiser la prise en charge de l'aidé", mais elle pourra aussi dire stop, si l'aidant a vraiment besoin d'un répit.
200.000 solutions de répit supplémentaires
Dans ce cas précis, l'aidant pourra alors se tourner vers des solutions de répit. Le gouvernement prévoit la création d'ici 2022, de 200.000 solutions supplémentaires. Avec notamment "10.000 places temporaires", selon Sophie Cluzel, en plus de la création de nouvelles maisons de répit, comme récemment à Lyon. "Nous sommes en mode action", veut marteler la secrétaire d'État en charge des personnes âgées.