Aux alentours de 13 heures, le Premier ministre a dévoilé une nouvelle série de mesures en faveur des agriculteurs. Gabriel Attal a joué la carte de l'humilité face à la colère des agriculteurs : "Avons-nous répondu au malaise ? À l'évidence, non. Avons-nous fait des erreurs ? À l'évidence oui. Il faut avoir la lucidité de le reconnaître".
"Nous inscrirons l'objectif de souveraineté dans la loi"
Un exercice de Mea culpa rare en politique, avant de dévoiler toute une série d'annonces allant du renforcement des lois Egalim, censé protéger les producteurs, au relèvement des seuils d'exonérations sur les successions agricoles afin de faciliter les transmissions d'exploitations. Quant au plan Ecophyto, qui visait jusqu'ici à réduire l'usage des pesticides, il est tout bonnement mis en pause.
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Des mesures qui s'ajoutent à celles déjà prononcées la semaine dernière. Au total, Bercy estime leur coût à 400 millions d'euros. Le prix à payer pour essayer de retrouver un peu de souveraineté. Le Premier ministre a, par ailleurs, beaucoup insisté sur ce mot : "Nous voulons être souverains, souverains pour cultiver, souverains pour récolter, pour nous alimenter. Nous inscrirons l'objectif de souveraineté dans la loi. Nous consacrerons, dans le Code rural, l'agriculture comme intérêt fondamental de la nation".
La souveraineté comme nouvelle valeur cardinale. Une certaine idée de l'exception agricole française, désormais défendue par le Premier ministre.