Le président Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de faire toute "la transparence" sur les incidents survenus aux abords du Stade de France samedi soir, a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire qui s'est excusée pour ces incidents. Le chef de l'Etat a dit au conseil des ministres qu'il "attend de son gouvernement la transparence, la lumière sur les faits, des pistes pour que ça ne se reproduise plus, et de la réactivité", a martelé Olivia Grégoire. "J'ai aussi l'occasion de m'excuser et, en tout cas, de dire que nous sommes désolés", a-t-elle ajouté, en réponse à l'une des nombreuses questions sur le sujet à l'issue du conseil des ministres.
"Il faut éclaircir ce qui s'est passé précisément"
"On aurait sûrement pu faire mieux, il faut éclaircir ce qui s'est passé précisément", a répété Olivia Grégoire à plusieurs reprises. Elle a toutefois rappelé que Gérald Darmanin avait "toute la confiance" du président Emmanuel Macron, alors que le ministre de l'Intérieur est la cible de vives critiques des oppositions.
Samedi soir, le chaos régnait aux abords du stade de France en marge de la finale de la Ligue des Champions entre Liverpool et le Real Madrid: spectateurs sans billets qui escaladent les grilles, familles et des supporters aspergés de gaz lacrymogènes, supporters victimes de vols ou d'agressions. Des incidents justifiés, selon Gérald Darmanin, par "30.000 à 40.000 supporters anglais sans billet, soit avec des billets falsifiés".
Les oppositions jugent mensongères les déclarations de Darmanin
Cette situation a, selon les autorités, entraîné près du Stade de France un engorgement massif, des débordements et une intervention des forces de l'ordre, qui n'ont fait aucun blessé grave. Depuis, la polémique n'est pas retombée, alors que les oppositions, de l'extrême droite à l'extrême gauche, jugent mensongères les affirmations de Gérald Darmanin.
Sur Europe 1 mercredi matin, le président des sénateurs LR Bruno Retailleau a dénoncé "une affaire scandaleuse" et le "mensonge" de Gérald Darmanin. Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national, a quant à elle demandé au ministre de "partir". Gérald Darmanin et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera sont entendus par le Sénat à 17 heures sur le sujet.