Le député de Paris Stanislas Guérini a présenté mardi sa candidature à la tête de La République en marche pour succéder à Christophe Castaner, délégué général démissionnaire après avoir été nommé ministre de l'Intérieur. "Je pense qu'être au cœur du travail parlementaire, avoir fait ses preuves au milieu de ses collègues, est un atout pour être un bon dirigeant de notre mouvement", fait valoir le candidat dans un document que l'AFP s'est procuré auprès d'un membre du conseil de LREM. "J'aime profondément ce mouvement que j'ai contribué à créer, j'aime profondément ce Parlement et ses membres : ce sont deux conditions essentielles pour faire un bon délégué général selon moi", ajoute Stanislas Guérini, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron et co-fondateur du parti au printemps 2016.
Resserrer les liens avec les collectivités locales. Âgé de 36 ans, Stanislas Guérini est un membre apprécié de la petite bande qui a fait ses armes dans les années 2000 auprès de Dominique Strauss-Kahn, puis qui a porté Emmanuel Macron jusqu'à l'Élysée et a essaimé à tous les étages du pouvoir. Réputé "bon organisateur" et "bon en relations humaines", selon un proche du chef de l'État, le candidat à la tête de LREM entend renforcer le lien avec les territoires, alors que de nombreux marcheurs pointent un mouvement trop vertical. Dans ce même document, Stanislas Guérini propose notamment "pour chaque département, un budget propre renforcé et la mise en place de permanences dans les grandes villes".
Un autre candidat déclaré à ce jour. L'élection du nouveau délégué général doit se tenir le 1er décembre. Depuis l'ouverture des candidatures, lundi, Joachim Son Forget, député des Français de l'étranger, s'est déjà déclaré candidat. Un autre député de Paris, Pierre Person, a par ailleurs montré son intérêt et devrait se déclarer dans les prochains jours. Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, un temps intéressée, a finalement renoncé à se présenter la semaine dernière. Depuis le départ de Christophe Castaner, la direction du mouvement par intérim est assurée par Philippe Granjeon, un proche du président de la République.