Les remontées mécaniques des stations de ski "ne rouvriront pas le 1er février" et le secteur s'oriente vers "une saison blanche", a annoncé le secrétaire d'État au tourisme mercredi, quelques heures après un Conseil de défense consacré à une situation sanitaire qui ne s'améliore pas. En effet "une réouverture mi ou fin février paraît hautement improbable", a annoncé Jean-Baptiste Lemoyne à la presse.
Une réunion avec Castex dans les prochains jours
Il avait réuni un peu plus tôt lors d'une visioconférence les acteurs du secteur, qui espéraient cette réouverture "pour assurer la survie de l'écosystème montagne" et "limiter l'impact social" sur une industrie touristique de la montagne qui représente entre 250.000 et 400.000 emplois directs et indirects.
Le Premier ministre Jean Castex recevra dans les jours qui viennent les acteurs de la montagne afin de "finaliser les mesures de soutien économique" qui permettront de renforcer l'accompagnement des entreprises touchées par cette fermeture prolongée, a annoncé Jean-Baptiste Lemoyne. "Les canons à neige ne vont pas fonctionner, les canons à indemnisation doivent être au rendez-vous", a déclaré le secrétaire d'État au tourisme.
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"20 ou 30%" d'occupation dans les stations
Faute de remontées mécaniques, les taux d'occupation des stations de ski se sont déjà effondrés à "20 ou 30%" au maximum, "contre 95% d'ordinaire" lors des vacances de Noël qui devaient marquer le démarrage de la saison, a souligné Jean-Baptiste Lemoyne. "Hélas on s'oriente vers une saison blanche" désormais, car le mois de février représente l'essentiel de la saison pour ce secteur, a-t-il ajouté. Devant l'ampleur des enjeux pour l'industrie touristique de la montagne, les appels à la réouverture s'étaient multipliés ces derniers jours.
Dimanche, Henri Giscard d'Estaing, le PDG du Club Med, exhortait dans l'hebdomadaire Journal du dimanche (JDD) à "sauver la montagne". Lundi, le nouveau Collectif des entreprises de montagne, qui dit représenter 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 200.000 emplois directs, a demandé de son côté à rouvrir les remontées pour le 30 janvier et à augmenter les aides "pour assurer la survie de l'écosystème montagne" et "limiter l'impact social".
Selon les professionnels, la non-réouverture aurait des conséquences de long terme : arrêt des investissements, départ de grands hébergeurs, chute du revenu des collectivités, casse des fournisseurs... et disparition de nombreux emplois.