Ils étaient sept sur la ligne de départ pour seulement deux places. Finalement, c'est Benoît Hamon et Manuel Valls qui se sont qualifiés, dimanche, pour le second tour de la primaire de la gauche. Arnaud Montebourg échoue à la troisième place, devant Vincent Peillon, François de Rugy, Sylvia Pinel et Jean-Luc Bennahmias.
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Les infos à retenir :
- Selon des premiers résultats portant sur près de 900.000 votants, Benoît Hamon arrive en tête, devant Manuel Valls et Arnaud Montebourg
- Arnaud Montebourg a d'ores et déjà rallié Benoît Hamon, tandis que Sylvia Pinel a apporté son soutien à Manuel Valls
- Les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 19 heures
- La participation finale est estimée entre 1,5 et 2 millions de votants
22h32. Valls comme Hamon donnés perdants à la présidentielle. Manuel Valls a bien rôdé son discours, dimanche soir, pour se positionner, par rapport à Benoît Hamon, comme le plus à même de gagner la présidentielle. Un sondage Ipsos Sopra steria diffusé dans la soirée lui donne pourtant tort. Quel qu'il soit, le candidat socialiste ne peut faire mieux qu'une cinquième place au premier tour de la présidentielle, selon cette enquête. Manuel Valls est ainsi crédité de 9% d'intentions de vote, loin derrière Marine Le Pen (27%), François Fillon (25%), Emmanuel Macron (18%) et Jean-Luc Mélenchon (15%). Benoît Hamon, lui, en obtiendrait 8%. Sa candidature augmenterait légèrement les chances de François Fillon (26%) et Emmanuel Macron (20%) mais affaiblirait celles de Jean-Luc Mélenchon (13%).
22h20. Carvounas veut y croire. Certes, Manuel Valls ne part pas favori pour remporter le second tour. Mais le sénateur Luc Carvounas, proche de l'ex-Premier ministre, veut y croire. "La vie politique, ce n'est pas des valeurs absolues qu'on ajoute", souligne-t-il. Façon de dire que, peut-être, Benoit Hamon ne recueillera pas l'intégralité du report des voix des électeurs d'Arnaud Montebourg. "Je souhaite que la gauche soit au rendez-vous de l'élection présidentielle, ce qui à mon avis peut ne pas être le cas avec Benoît", ajoute-t-il.
Luc Carvounas : avec Benoît Hamon, "le rêve...par Europe1fr
21h45. Valls tacle Hamon. Le premier tour est à peine passé que la campagne d'entre-deux tours commence déjà. Manuel Valls passe la seconde dès dimanche soir en s'attaquant à son adversaire. "Je suis heureux, oui, heureux, de me retrouver face à Benoît Hamon", déclare-t-il. "Car une nouvelle campagne commence dès ce soir. Un choix très clair se présente désormais à nous et à vous, mes chers compatriotes. Le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche qui assume les responsabilités du pays." L'ancien Premier ministre dessine une nouvelle fois des "gauches irréconciliables" avant d'appeler à amplifier la mobilisation dimanche prochain. Ce qui semble devoir rendre le rassemblement très difficile après le second tour.
A son QG, Valls tacle à nouveau le revenu universel : pic.twitter.com/8krPpKxfkE
— Frédéric Says (@FredericSays) 22 janvier 2017
21h34. Hamon veut "en finir avec les vieilles recettes". Benoît Hamon ne dévie pas d'un pouce. Visiblement heureux de sa première place, l'ancien ministre de l'Éducation répète ses engagements notamment en matière d'écologie et de social. Parlant de la pollution, de sa mesure phare qu'est le revenu universel, mais aussi du mal-logement, le candidat estime qu'il "faut en finir avec les vieilles recettes, la vieille politique". "J'espère que nous donnerons envie aux Français de croire en la gauche", ajoute-t-il. "Je vois dans ce résultat l'aspiration de nos concitoyens à maîtriser leur vie en faisant respirer la démocratie. C'est le sens de la VIe République que je défends." Pour lui, "les électeurs de gauche ont voté par conviction, et pas par résignation. Sinon, ils ne m'auraient pas placé en tête. J'entends bien être à la hauteur de cet engagement. Il s'agit maintenant d'amplifier la mobilisation".
Hamon : "C'est une première étape"par Europe1fr
21h23. Peillon appelle à "amplifier" le vote. Vincent Peillon tient à "féliciter les deux finalistes et adresser une pensée amicale toute particulière à Arnaud Montebourg". "J'imagine sa déception", dit-il. "J'appelle les électrices et les électeurs de gauche à amplifier encore leur vote. La participation a été moyenne, il faut qu'elle soit plus forte la semaine prochaine pour permettre à la gauche d'être la plus forte possible." Pas de soutien clair à Manuel Valls ou Benoît Hamon, donc.
21h16. Borgel n'a "pas d'inquiétude sur le rassemblement". "Je crois qu'on peut dire sans se tromper que le second tour opposera Manuel Valls et Benoît Hamon", confirme à l'antenne d'Europe 1 Christophe Borgel, président du Comité national d'organisation du scrutin. Deux candidats qui incarnent deux lignes franchement différentes, ce qui pourrait poser des problèmes après le second tour. Christophe Borgel martèle pourtant ne "pas avoir d'inquiétude pour le rassemblement au lendemain du second tour". "Le premier tour a montré qu'on peut débattre à gauche sans s'invectiver, débattre à gauche avec comme objectif à la fin le rassemblement", explique-t-il. "C'est ce qu'il faudra continuer à faire au second tour."
21h08. Sylvia Pinel rallie Manuel Valls. Un soutien partout. Alors que Benoît Hamon a d'ores et déjà été rejoint par Arnaud Montebourg, Manuel Valls peut se féliciter du ralliement de Sylvia Pinel. Ce qui n'a rien d'une surprise : en matière de ligne économique, les deux sont sur la même longueur d'onde. Pendant toute la campagne, la candidate du PRG avait été l'une des rares à défendre le bilan du quinquennat.
21h05. Les résultats s'affinent. Alors que 882.639 bulletins ont été dépouillés, les résultats s'affinent un peu. Benoît Hamon récolte désormais 35,80% des voix, devant un Manuel Valls à 31,40%. Arnaud Montebourg recueille 17,95% des suffrages, Vincent Peillon 6,74%. François de Rugy (3,73%), Sylvia Pinel (2,01%) et Jean-Luc Bennahmias (1,02%) ferment la marche.
20h58. Montebourg "votera Hamon dimanche prochain". Le troisième homme du scrutin, Arnaud Montebourg indique qu'il "votera Benoît Hamon dimanche prochain". "Je vous invite à faire de même", lance-t-il. "Avec Benoît Hamon, nous avons combattu ensemble, au sein du gouvernement les politiques social-libérales aujourd'hui désavouées par les électeurs de la primaire. Nous avons quitté le gouvernement ensemble et veillé ensemble à ce que nos prises de position restent complémentaires et compatibles."
20h49. Premiers ralliements. Si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, il est cependant peu probable, compte tenu des écarts, que l'ordre d'arrivée change. Et, déjà, dans le camp des vaincus s'observent les premiers ralliements. Emmanuel Maurel, soutien d'Arnaud Montebourg, appelle ainsi à voter Benoît Hamon pour le second tour.
Emmanuel Maurel, du camp Montebourg appelle à voter Hamon au 2nd tour sur @franceinfo#PrimaireGauche
— Marc Podevin (@marcpod) January 22, 2017
20h40. Hamon et Valls qualifiés, selon les premiers résultats. Ils ne sont encore que provisoires, mais les premiers résultats sont tombés. Sur 1.090 bureaux de vote dépouillés, soit plus du tiers, Benoît Hamon arrive en tête avec 35,21% des voix, devant Manuel Valls (31,56%) et Arnaud Montebourg (18,7%). Suivent ensuite Vincent Peillon (6,48%), François de Rugy (3,49%), Sylvia Pinel (2,1%) et Jean-Luc Bennahmias (1,6%).
20h16. Quatre QG, quatre ambiances. Tous les QG des candidats ne sont pas plongés dans la même ambiance. Chez Benoît Hamon, l'atmosphère est "confiante et détendue", constate notre reporter sur place, Mélanie Nunès. À l'inverse, Manuel Valls a fait une "arrivée furtive" dans son QG, où les visages sont plutôt fermés, selon notre journaliste David Doukhan. Au QG d'Arnaud Montebourg, Aurélie Herbemont, de notre service politique, note également qu'on "n'est pas serein". "Beaucoup de journalistes, très peu de militants", observe pour sa part William Galibert, envoyé chez Vincent Peillon.
20h08. Cambadélis salue un premier tour "réussi". L'heure est à l'auto-satisfaction à Solférino. "Nous avons réussi le premier tour de cette primaire", déclare le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, aux alentours de 20 heures. "Vous [les électeurs] êtes venus par centaines de milliers participer, malgré une campagne incroyable, inlassable contre le scrutin. Malgré l'idée distillée que c'était inutile. Merci pour votre résistance à l'air du temps, pour votre enthousiasme pour ce nouveau temps." Le patron du PS invite aussi les Français à "participer massivement au deuxième tour".
Cambadélis : "Nous avons réussi le premier tour...par Europe1fr
19h57. Le profil des électeurs. Comme lors de la primaire de la droite, tous les électeurs ayant participé au scrutin n'étaient pas sympathisants du parti qui l'organisait. Selon un sondage Elabe pour BFM TV, 68% des votants à la primaire de la gauche se disent effectivement de gauche. Mais 10% sont des sympathisants de la droite et du centre et 7% proches du Front national.
19h40. Hamon crédité de la meilleure campagne. Quel candidat a fait la meilleure campagne ? La question a été posée par Harris Interractive pour LCP et Public Sénat. Pour 36% des Français, c'est Benoît Hamon qui s'est illustré, suivi d'Arnaud Montebourg (25%) et Manuel Valls (18%). Autre enseignement de cette enquête : les électeurs se sont peu passionnés pour ce scrutin. Plus des trois-quarts (76%) des sondés jugent que la campagne de la primaire de la gauche n'a pas été intéressante.
19h33. Les premiers résultats vers 20h30. Plus c'est serré, plus c'est long. Le Comité national d'organisation de la primaire devrait communiquer les premiers résultats entre 20h30 et 21 heures, si l'écart entre les concurrents le permet. En attendant, les militants commencent à rejoindre les QG parisiens de leur candidat.
19h24. "Ce n'est pas le désert." Jérôme Guedj, soutien d'Arnaud Montebourg, se félicite de la participation sur Europe 1. "Les chiffres peuvent paraître faibles", reconnait-il. "Mais 2,5 millions de votant, c'est 5% de participation. Ce n'est pas le désert. Ce n'est pas la catastrophe qu'on nous annonçait, au regard d'où on vient, du calendrier. C'est plutôt un signe encourageant."
19 heures.Les bureaux de vote ferment leur porte. Ouverts depuis 9 heures ce matin, les bureaux de vote en France métropolitaine ont fermé à 19 heures. La participation est pour l'instant en demi-teinte. À 17 heures, un million de personnes avaient voté sur 70% des bureaux de vote. Selon une estimation de l'institut Elabe, 1,7 à 1,9 million de personnes devraient finalement voter. À titre de comparaison, en 2011, dans environ 10.000 bureaux (contre 7.530 cette fois-ci), 2,7 millions de Français s'étaient déplacé.