Tensions entre la France et le Brésil sur l'Amazonie : "il est normal d'attirer l'attention des gouvernements sur les choix qu'ils font", affirme Richard Ferrand

Richard Ferrand a défendu les pression exercées sur Jair Bolsonaro. Capture d'écran 1:50
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Antoine Terrel , modifié à
Invité lundi d'Europe 1, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a défendu les pressions exercées par la France sur le Brésil, sur sa gestion des incendies en Amazonie.
INTERVIEW

L'Amazonie brûle, et pendant ce temps-là, la tension ne faiblit pas entre la France et le Brésil. Alors que la communauté internationale presse Jair Bolsonaro d'agir contre les incendies qui ravagent la forêt tropicale depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron s'est placé en première ligne dans les pressions exercées sur le président brésilien.

Une attitude défendue par le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, invité lundi de Sonia Mabrouk sur Europe 1. "Il est normal d'attirer l'attention des gouvernements sur les choix qu'ils font", a-t-il indiqué.

Emmanuel Macron "a mis les enjeux au bon niveau", estime Richard Ferrand, ne souhaitant pas revenir sur les insultes proférées envers le chef de l'État par le ministre de l'Éducation brésilien. La forêt amazonienne est "une source d'oxygène pour la planète", et il y a donc "une responsabilité mondiale" autour de l'Amazonie. 

"Des choix politiques qui nuisent à l'ensemble de la planète"

Après avoir rappelé que, par la Guyane, "la France est un des pays de l'Amazonie", le député du Finistère a défendu l'attitude du gouvernement français vis-à-vis de l'exécutif brésilien. "Il y a des choix politiques de déforestation qui sont fait au Brésil et qui nuisent à l'ensemble de l'humanité et de la planète. Il est donc normal d'attirer l'attention des gouvernements sur les choix qu'ils font", a-t-il ajouté. 

"L'enjeu est de dire qu'on ne peut pas faire n'importe quoi quand on a conscience des enjeux liés au réchauffement climatique", a encore dit Richard Ferrand, niant toute indignation sélective de la part de la France. Car politiquement, s'attaquer à Jair Bolsonaro pourrait s'avérer porteur pour un Emmanuel Macron s'érigeant régulièrement comme un rempart face aux populistes. "Il n'y a pas de tri sélectif en la matière", a écarté Richard Ferrand.