Le cas Thierry Solère crispait l'Assemblée nationale depuis le week-end dernier. Le député des Hauts-de-Seine a finalement annoncé mardi qu'il quitterait ses fonctions de questeur de l'Assemblée nationale "dès la fin de cette année", après l'appel en ce sens du président de l'Assemblée François de Rugy.
"La pluralité de la vie démocratique". En adhérant ce week-end à La République en marche (LREM), le poste de questeur qu'il occupait était devenu un problème. "J'entends monter une impatience à ce que la pluralité de la vie démocratique de l'Assemblée nationale puisse s'exprimer rapidement. [...] Donc je vous annonce que j'en tire en parfaite cohérence les conclusions et je vais quitter mes fonctions de questeur dès la fin de cette année, pour permettre dès le début de l'année 2018, sans attendre le mois d'octobre, que l'opposition puisse être représentée au sein de la questure", a déclaré Thierry Solère mardi matin sur CNEWS.
"Je ne fais pas de la politique pour tout ça". Dans un premier temps, Thierry Solère avait opposé une fin de non-recevoir à François de Rugy, qui avait jugé que "l'intérêt de l'Assemblée nationale serait que Thierry Solère abandonne la questure". "Juridiquement, j'ai raison". Mais "je vois bien qu'il y a une impatience à la mise en oeuvre de cette pluralité", a expliqué Thierry Solère, qui a précisé qu'il ne se représenterait pas à la questure. "Moi mon engagement c'est pour des idées, ce n'est pas pour des fonctions. [...] Je ne fais pas de la politique pour tout ça", a assuré le député des Hauts-de-Seine.
En juin, le groupe Les Républicains avait crié au scandale lors de l'élection à la questure, avec le concours des députés LREM, de Thierry Solère, ex-LR ayant cofondé le groupe "Constructifs", aux dépens du candidat de LR Eric Ciotti. A l'époque, Solère arguait qu'il représentait un groupe "d'opposition".