Près d'un mois après les attentats, la sécurité reste au cœur des préoccupations des habitants de la région parisienne. Un sujet largement abordé par les candidats au second tour des régionales en Ile-de-France, lors du débat d'entre-deux-tours sur Europe 1 et i-TELE, mercredi soir. Pour améliorer la sécurité dans les transports, Claude Bartolone (PS) a notamment proposé la fusion de toutes les polices qui y sont dédiés. "Il nous faut un corps unique de sécurité sur l'ensemble des personnels de sécurité de la SNCF, de la RATP et du réseau Optile", a souhaité le président de l'Assemblée nationale.
Pécresse pour la carte d'identité obligatoire.Valérie Pécresse (LR-UDI-MoDem) a contre-attaqué en pointant les lacunes de la vidéosurveillance. "J'ai demandé depuis cinq ans la vidéo-protection de la première voiture de chaque rame. Les premières victimes sont souvent des jeunes garçons qui se font racketter, ou encore des retraités. Souvenez-vous de l'attaque de la diligence à Grigny. Dans deux tiers des rames, il n'y a pas de caméras. On va mettre de la vidéo-protection et on va mettre 250 policiers des transports en plus. On va également demander la carte d'identité obligatoire", a assuré l'ancienne ministre.
Plus de gardes armés pour le FN. Pour le candidat frontiste, Wallerand de Saint Just, il faut renforcer la présence humaine dans les gares franciliennes. "Nous avons une proposition que nous pensons efficaces et faisables financièrement : c'est de mettre dans les 380 gares d'Ile-de-France deux gardes armés à toutes les heures d'ouverture. Ce serait très efficace pour lutter contre la fraude, et en cas d'alerte ils pourraient intervenir. Il y a eu une expérience dans une grande gare du nord de Paris. Il y a eu +80% d'achats de billets pendant cette période. Cela a un effet dissuasif sur la fraude et les incivilités", a soutenu le candidat FN.
Rénover les transports. Les candidats ont également appelé à davantage d'investissements pour améliorer le réseau francilien. "Si on ne met pas 800 millions par an pendant dix ans, nous n'arriverons pas à régénérer notre réseau de transport. Donc la première chose que je ferai si je suis élu, c'est d'aller voir le Premier ministre pour obtenir cette somme. Il faut lancer le renouvellement complet du RER B, puis ensuite le C et le D", a expliqué Claude Bartolone. Valérie Pécresse, elle, plaide pour des économies afin de financer la rénovation du réseau. "Avec mes 400 millions d'euros d'économies je pourrai financer tous les trains et les RER neufs et rénovés", assure-t-elle.
Au premier tour, Valérie Pécresse est arrivée en tête avec 30,5% des voix, devant Claude Bartolone (25,2%) et Wallerand de Saint Just (18,4%).