Olivier Véran a annoncé la semaine dernière que la dose de rappel de vaccin contre le Covid-19 sera élargie à tous les adultes. Ils pourront la faire dans un délai minimum de cinq mois après leur dernière injection, et ce, depuis samedi. Dans la foulée des annonces, les accès à Doctolib étaient soumis à un important temps d'attente, mais le ministère s'est voulu rassurant sur l'accès aux rendez-vous. Invitée sur Europe Matin vendredi, la députée La République en Marche des Yvelines, Aurore Bergé, a assuré que de nouveaux centres vont être ouverts pour permettre aux Français de recevoir leur injection.
"La vaccination est ce qui nous protège le mieux puisque c'est le seul levier pour lutter [contre l'épidémie]. J'ai entendu un de nos opposants politiques dire qu'il n'arrivait pas à trouver un centre de vaccination en Seine-Saint-Denis, donc j'ai fait le test moi-même (...) Résultat, il y a des centres, mais il y a aussi 20 millions de doses pour les 18 millions de Français éligibles. Ca veut dire qu'on a permis aux kinés, aux médecins, aux sages-femmes, aux infirmiers de pouvoir vacciner. Et il y a une montée en puissance des centres puisque l'on va en ouvrir 300 supplémentaires", a-t-elle assuré.
La vaccination obligatoire ? Bergé "préfère être dans un travail de conviction"
La députée l'a assuré, les doses sont là et il n'y aura pas de problèmes d'accès au rappel. "On a commencé en janvier dernier et on nous disait que c'était impossible. Aujourd'hui 90% des Français éligibles ont reçu au moins une première dose. On disait les Français très rétifs et le gouvernement dans l'incapacité d'organiser la vaccination, mais les deux se sont avérés faux", a-t-elle soulevé.
Quant à la question de l'obligation vaccinale, sur laquelle se penchent certains pays, Aurore Bergé a assuré préférer d'autres options. "C'est une question que l'on s'est évidemment posée. Quel est le meilleur levier pour protéger les Français ? Je préfère être dans un travail de conviction et c'est ce que l'on fait tous les jours sur le terrain" a-t-elle assuré. "Aujourd'hui, on a neuf fois plus de chance de finir en réanimation, soit avec des séquelles soit avec un risque de mortalité, si l'on n'est pas vacciné", a encore tranché la députée.
"Je ne crois pas à l'obligation vaccinale. On va faire des contrôles aléatoires dans la rue pour vérifier si les Français sont vaccinés ou non ?", a-t-elle interrogé. "Et s'ils ne le sont pas, on ne va pas les prendre de force et les piquer ? Je crois que ça ne tient pas. Par contre le pass sanitaire, c'est vrai que c'est une contrainte que l'on fait peser sur celles et ceux qui ne sont pas vaccinés et qui n'ont pas envie de jouer cette solidarité nécessaire vis-à-vis des Français les plus fragiles."