Incitation à la violence : Aurore Bergé convoque les responsables des réseaux sociaux lundi
Pour lutter contre la diffusion d'images violentes et les discours de haine sur les réseaux sociaux, la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, annonce dans "Le Grande rendez-vous" qu'elle convoque les responsables des différentes plateformes ce lundi.
Pour Aurore Bergé, "les réseaux sociaux, significativement TikTok, Snapchat, ont une responsabilité" dans la diffusion de la violence et des discours de haine en France. C'est pourquoi la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes annonce ce dimanche dans Le Grand rendez-vous Europe 1-CNews-Les Échos qu'elle convoque les responsables de "l'intégralité des plateformes qui opèrent en France", c'est-à-dire TikTok, Meta, Snapchat, YouTube, ou encore Twitch.
"Je veux qu'ils prennent leurs responsabilités"
Ces plateformes "s'exonèrent en permanence de toute responsabilité en disant que la responsabilité appartient à ceux qui publient. Sauf que les gens ne choisissent pas forcément ce qu'ils regardent sur les réseaux sociaux", note Aurore Bergé. "La puissance des algorithmes fait qu'on nous propose des contenus sans même qu'on ait besoin de les chercher", ajoute-t-elle.
La ministre pointe également le rôle des influenceurs, "qui perçoivent de l'argent de la part des plateformes et qui rapportent de l'argent aussi aux plateformes". Les gérants des réseaux sociaux "ont aussi cette responsabilité éditoriale", estime la ministre, qui invite donc ces derniers à en discuter à son bureau ce lundi 2 juin.
"Je les convoque avec Pharos (plateforme gouvernementale de signalement des contenus et comportements en ligne illicite, ndlr), avec la Direction générale de la police nationale (DGPN), avec l'Arcom (régulateur de l'audiovisuel, NDLR), parce que je veux qu'ils prennent leurs responsabilités" face aux "discours de haine qui prolifèrent sur les réseaux sociaux, que ce soit sur l'antisémitisme, le racisme, l'homophobie, la haine des femmes, l'incitation à la violence", précise Aurore Bergé sur Europe 1.