"La Russie a vocation à revenir" dans un concert des nations. Alors que l'armée russe commence son 26e jour de l'invasion de l'Ukraine, la députée européenne des Républicains, Nadine Morano, a estimé que le pays de Vladimir Poutine devait toujours avoir sa place dans les relations diplomatiques. "C'est un grand pays", a-t-elle affirmé, soulignant toutefois le "désastre" qui se déroule en Ukraine. Cette situation a poussé près de dix millions d'Ukrainiens à fuir leur pays, et Nadine Morano met en avant leurs sacrifices et la volonté d'apprendre le français chez ceux qui ont choisi de venir en France.
Un groupe parlementaire "pour un nouveau dialogue avec Poutine"
L'eurodéputée LR fait la distinction entre "vrais et faux réfugiés", pointant ceux qui viennent pour des "besoins économiques" en fustigeant un "détournement du droit d'asile". Nadine Morano a aussi avancé qu'elle avait créé, "il y a plusieurs années, un groupe de parlementaires [au Parlement européen] qui s'appelait 'Pour un nouveau dialogue avec la Russie'. J'avais demandé à Saint-Pétersbourg, à Vladimir Poutine, de venir s'exprimer devant le Parlement européen. Je regrette que ça n'ait pas été fait."
Si Nadine Morano "condamne ce qui s'est passé en Ukraine", elle avance que la situation est en réalité "beaucoup plus compliquée que cela. Cela fait des années qu'il y a la guerre dans le Donbass. L'Ukraine est un pays indépendant depuis 31 ans, c'est court (...). La guerre dans le Donbass, on ne montre pas les images matin, midi et soir." Les victimes de cette guerre sont "à la fois des Russes, des Ukrainiens et des russophones", indique l'eurodéputée. "S'il y avait eu des démarches faites de manière efficace, plutôt que d'entendre que l'Ukraine a vocation à entrer dans l'Otan", assure Nadine Morano.
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Le bilan international de Macron "aussi mauvais" que sa politique nationale
L'ancienne ministre déléguée auprès du ministère du Travail, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, regrette également "qu'Emmanuel Macron, au cours de son mandat, n'ait pas suivi suffisamment les accords de Minsk. On se retrouve dans cette situation". Elle dresse un bilan à l'international très critique envers le président sortant : "Que ce soit au Mali, au Liban. Il a montré les muscles au Liban (...) et nous n'avons rien apporté. Le Mali, c'est pareil. Nous en avons été chassés alors que nous avons 58 soldats là-bas." Et Nadine Morano de tacler : "Le bilan international d'Emmanuel Macron est aussi mauvais que le bilan sur sa politique nationale."