Un référendum organisé à l'issue du grand débat le jour des élections européennes, "risque d'occulter complètement l'enjeu européen" du scrutin européen qui se tiendra le 26 mai, a estimé lundi le maire de Bordeaux Alain Juppé.
"L'Europe est à un moment crucial de son histoire". Un référendum, "pourquoi pas ? Un gaulliste (...) ne peut qu'être favorable à un référendum qui redonne la parole à l'ensemble du corps électoral", a indiqué le maire ex-LR en marge du conseil municipal. Ce type de consultation suscite des "points d'interrogation" et présente des "avantages" parce que "c'est une consultation démocratique", a poursuivi l'ancien Premier ministre.
Mais "parmi les inconvénients, on risque d'occulter complètement l'enjeu européen de ces élections (en mai) alors que l'Europe est à un moment crucial de son histoire et qu'il faut vraiment que ce débat européen ait lieu entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre", a-t-il ajouté.
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"Préciser les conditions d'organisation". Selon le Journal du dimanche, le président de la République serait tenté de convoquer un tel référendum dès le 26 mai, jour des élections européennes, pour donner un débouché au grand débat censé se prolonger jusqu'à la mi-mars.
Alain Juppé s'est également interrogé sur "quels types de questions" il faudrait soumettre aux Français. "Si on se limite à des questions purement institutionnelles, ce n'est peut-être pas la réponse que les gilets jaunes attendent globalement. Il faut y réfléchir et bien préciser les conditions d'organisation", a-t-il conclu.