Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a déclaré dimanche qu'une éventuelle entrée à Matignon de Jean-Luc Mélenchon en cas de victoire de la gauche, hypothèse que le leader insoumis a lui-même remis sur la table, n'avait "jamais fait l'objet d'un accord du Nouveau Front populaire".
"L'idée d'une nomination au poste de Premier ministre de Jean-Luc Mélenchon, qu'il alimente lui-même, n'a jamais fait l'objet d'un accord entre les forces du front populaire. C'est faux et insupportable", a affirmé le député sortant du Nord dans un communiqué, 24 heures après que M. Mélenchon a déclaré son "intention de gouverner ce pays". "Je ne m'élimine pas et je ne m'impose pas. Je pense que c'est une formule qui est assez respectueuse du collectif", a également déclaré samedi l'Insoumis.
François Hollande exhorte Jean-Luc Mélenchon à "se taire"
À une semaine pile du premier tour (30 juin) le serpent de mer du candidat de gauche pour Matignon en cas de victoire aux législatives n'avait pas besoin de plus que cela pour se remettre à bouger. L'ancien président de la République socialiste François Hollande a exhorté dimanche Jean-Luc Mélenchon à "se taire", pour atténuer le "rejet" qu'il susciterait dans l'opinion, et ainsi "rendre service au Nouveau Front populaire. "Ca ne veut pas dire que je nie la sensibilité qu'il représente", a précisé M. Hollande. Insuffisant pour les soutiens de M. Mélenchon.