Emmanuel Macron est-il devenu un boulet pour les candidats Renaissance ? À deux semaines du premier tour des élections législatives, les affiches de campagne sont prêtes et les candidats de la majorité ont eu le choix être seuls sur le tract ou aux côtés de Gabriel Attal, le Premier ministre. Et très clairement, certains préfèrent jouer la carte du bilan local plutôt que d'incarner la Macronie.
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Afficher son bilan plutôt que sa couleur politique
Dans la troisième circonscription du Tarn, Jean Terlier, député Renaissance depuis 2017, a déjà commencé la distribution de tracts. Sur le flyer, sa photo, mais aucune référence à Emmanuel Macron. "Je n'affiche pas ma couleur politique, j'affiche plutôt le bilan qui est le mien depuis 2017", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Défense de l'A69, pérennisation de l'aéroport de Castres... Voici entre autre, le bilan du député. Mais ce bilan ne fait pas oublier à Danielle, retraitée, à qui elle a affaire. "Moi, j'ai des enfants, des petits enfants qui se demandent ce qu'ils vont devenir. Donc, j'ai voté l'extrême droite aux européennes", insiste-t-elle.
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Emmanuel Macron, "une forme de repoussoir"
"Peut-être que ce n'est pas forcément la solution", tente de rétorquer l'élu. Mais il l'avoue : l'étiquette macroniste est devenue difficile à porter. Et même si ce marcheur de la première heure ne renie rien, il doit se résoudre à s'affranchir du président dans son discours. "On voit que le président de la République peut être une forme de repoussoir. Évidemment, c'est plus simple de faire campagne en indiquant qu'on est proche du gouvernement de Gabriel Attal", souligne Jean Terlier.
Un label Gabriel Attal, qui ne suffira peut-être pas ici, au vu des scores du RN dimanche dernier dans le département.