Il s'agit du niveau d'alerte attentat le plus élevé. Dimanche soir, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé "rehausser" le plan Vigipirate à son troisième niveau "urgence attentat". Une décision qui intervient à l'issue d'un conseil de défense organisé au surlendemain de l'attaque contre une salle de concert près de Moscou, où 137 personnes sont mortes, et 182 blessées, selon le dernier bilan. Une attaque revendiquée par l'État islamique au Khorasan (EI-K), la branche afghane de Daech. L'EI-K "avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur le "sol" français, a déclaré ce lundi Emmanuel Macron. Depuis 2016 et la création du système Vigipirate à trois niveaux, ce n'est pourtant pas la première fois que l'"urgence attentat" est mise en place.
L'"urgence attentat" déclenchée quatre fois depuis 2016
Elle avait été déclenchée une première fois en décembre 2018, après l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, qui a fait cinq morts et 11 blessés. L'"urgence attentat" avait été levée trois jours après. Le niveau le plus élevé du plan Vigipirate avait également été mis en place en octobre 2020, après l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice, où trois personnes ont été tuées. En un mois, quatre attentats avaient été commis, dont l'assassinat de Samuel Paty. Le niveau de vigilance était ensuite redescendu au niveau "risque attentat" près de cinq mois plus tard, le 5 mars 2021.
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Plus récemment, ce niveau du plan Vigipirate a été déclenché le 13 octobre dernier, quelques heures après l'attentat dans un lycée d'Arras, où le professeur Dominique Bernard a été assassiné. Cela a été levé le 15 janvier dernier. Jusqu'à ce dimanche soir, la France est donc repassée au niveau 2 du plan Vigipirate "sécurité renforcée - risque attentat".
Ce dimanche, c'est donc la quatrième fois depuis 2016 que la France est au niveau "urgence attentat", et la première fois que la décision intervient après une attaque qui n'est pas commise sur le sol français. Ce niveau maximal n'a pas vocation à durer indéfiniment, mais uniquement pendant la gestion de crise. Le déclenchement de l'"urgence attentat" permet la mise en place de moyens de sécurité supplémentaires, comme l'augmentation du nombre de soldats de la force Sentinelle sur le territoire.