Manuel Valls tente de déminer le terrain. Le Premier ministre a écarté de démissionner tout en soulignant être "chef du gouvernement", lundi après-midi. Il a en outre assuré qu'il "ne pouvait y avoir" et qu'il n'y "aurait jamais de crise institutionnelle" au sommet de l'État, selon des propos rapportés à l'AFP par son entourage.
"Il ne peut y avoir, notamment dans ce moment précis où la France fait face à la menace terroriste, de confrontation politique dans le cadre d'une primaire entre un président de la République et un Premier ministre", a encore fait valoir Manuel Valls au chef de l'Etat lors de leur déjeuner hebdomadaire en tête à tête à l'Elysée.
Un week-end d'extrême tension. Après un week-end d'offensive de Manuel Valls, les deux têtes de l'exécutif se sont retrouvées pour leur traditionnel déjeuner du lundi qui a pris toutefois un tour exceptionnel, se prolongeant pendant deux longues heures. Le Premier ministre a en effet semé le trouble en exprimant dans les colonnes du Journal du dimanche sa volonté de se présenter à l'élection présidentielle.
Lundi matin, François Hollande a intensifié le bras de fer en réaffirmant, par la voix de ses soutiens, qu'il gardait la main pour décider s'il se lançait ou non dans la compétition. "Il n'y aura pas de primaire entre le président de la République et le Premier ministre", a affirmé sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.