Après 976 jours comme Premier ministre, Manuel Valls a quitté Matignon. Candidat à la primaire organisée par le PS, l’ex-chef du gouvernement a assuré mardi soir sur le plateau du JT de France 2 que le renoncement de François Hollande n’était pas le fait de pressions exercées par son entourage. "Vous croyez un seul instant que François Hollande se fait imposer une candidature contre lui ?", a interrogé Manuel Valls.
Réunir la gauche. "Je suis celui qui le rencontrait le plus, qui dialoguait le plus. Nous dialoguions avec le respect et la franchise nécessaire", a assuré le candidat à la présidentielle. "Je souhaite qu’il y ait de la dignité et du respect par rapport à la décision du président de la République.
Qui peut penser un seul instant que ceux qui ont mené ces réformes, […] que cette gauche qui veut être utile, que cette gauche qui gouverne, que cette gauche qui réforme ne se retrouve pas ?", a encore déclaré Manuel Valls dont les prises de position, notamment sur les 35 heures ou le port du voile, ont souvent divisé au sein de la famille socialiste.
" Je ne vais pas renier ce que je suis "
Une campagne "positive". "On ne va pas me changer, je ne vais pas renier ce que je suis", a-t-il concédé, avant de promettre : "Vous n’entendrez de ma part aucun mot désagréable dans cette campagne, aucun anathème, aucune mise en cause, moi je veux être positif."
"Rien n’est écrit". "Il y a eu des erreurs, des échecs, nous n'avons pas atteint tous nos objectifs, mais nous avons contribué, je crois, à redresser le pays", a-t-il également estimé à propos du bilan du quinquennat. "Je suis convaincu que rien n’est écrit et que la gauche peut l’emporter. C’est ce message d’espoir que je veux porter auprès de mes compatriotes", a soutenu Manuel Valls. "Je ne veux pas que l’extrême droite soit au deuxième tour, je ne veux pas que la France accepte le programme de François Fillon qui ne correspond pas à notre modèle social", a-t-il martelé.