Le parlement grec a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche le référendum proposé par le gouvernement d'Alexis Tsipras sur la dernière offre d'accord faite par les créanciers (UE, FMI) à la Grèce. Un coup de théâtre dans ce dossier qui monopolise l’attention de tous les dirigeants européens. Manuel Valls, invité du Grand Rendez-vous Europe 1-iTELE-Le Monde, a estimé dimanche que "les Grecs sont souverains. La France a tout fait pour trouver un accord. On a joué notre rôle. Le gouvernement grec a décidé d’interrompre de façon unilatérale les négociations. La rupture n'est jamais une bonne chose, d'autant plus que les négociations n'étaient pas terminées... Mais c'est un choix du gouvernement grec, qui ne peut pas être critiqué."
"L'économie française ne serait en revanche pas affectée". Et le chef du gouvernement d'ajouter, comme pour rassurer ses compatriotes : "Une sortie de la Grèce serait grave pour le peuple grec, mais l'économie française ne serait en revanche pas affectée". "Les conséquences d'une sortie de la zone euro sur le plan économique et financier n'auraient rien à voir avec celles que nous craignions" au début de la crise, a-t-il ajouté, soulignant toutefois que des conséquences politiques étaient à attendre.
"J’invite le gouvernement grec à revenir à la table des négociations !" Interrogé sur les choix qui se présentent au peuple grec, Manuel Valls a affirmé qu’il y "a un risque réel, en cas de réponse positive, de sortie de la zone euro. C’est un grand pays européen, par son histoire, par sa culture. Le peuple grec a beaucoup souffert des politiques d’austérité de ces dernières années. Mais nous continuons de penser, avec François Hollande et Michel Sapin, qu’un accord est toujours possible. J’invite le gouvernement grec à revenir à la table des négociations !"
"N'en rajoutons pas sur le peuple grec". Alors que les créanciers ne veulent plus mettre la main à la poche pour aider la Grèce, Manuel Valls a assuré que "le gouvernement devra assumer son choix. L’enjeu est de savoir s’il faut ou non sortir de la zone euro." Et d'ajouter : "La Banque centrale européenne est indépendante mais (...) je ne pense pas qu'elle puisse couper les vivres (aux Grecs, NDLR), en tout cas ce n’est pas ce que nous souhaitons. C'est le peuple grec qui souffre. N'en rajoutons pas sur le peuple grec. S'il doit y avoir, et c'est à la BCE de manière indépendante de prendre ses responsabilités, un soutien financier dans les jours qui viennent, c'est sans aucun doute nécessaire".
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Attentat en Isère : Manuel Valls invité du...par Europe1fr