0:50
  • Copié
, modifié à
Sans majorité à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron cherche désespérément des alliés pour former un gouvernement. Et pour cela, le chef de l'État se penche vers une coalition qui irait de la droite dite "républicaine" à une partie des socialistes. Un rapprochement loin d'étonner Julien Odoul, député du Rassemblement national de l’Yonne et invité de la Grande interview Europe 1-Cnews.

Un rapprochement en coulisses des Républicains - désormais sous le nom de la Droite républicaine - et du camp d'Emmanuel Macron ? Depuis le deuxième tour des législatives suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, le chef de l'État cherche à sortir de l'impasse politique. Sans majorité, il doit trouver des alliés et semble dorénavant pencher vers une coalition de centre-droit, incluant cette nouvelle Droite républicaine.

"Ce n'est pas nouveau. Les Républicains, en tout cas ce qu'il en reste, ont toujours été la béquille d'Emmanuel Macron. Ils avaient refusé de voter les motions de censure. Ils ont toujours été en soutien d'Emmanuel Macron. Ils ont rêvé d'entrer au gouvernement. Certains l'ont déjà fait. Et là, on voit bien que pour un plat de lentilles, pour quelques postes, pour un poste de questeur, un poste de vice-président de l'Assemblée nationale pour un pacte législatif, certainement pour des ministres, ils sont prêts à tout, même trahir leurs électeurs", assène le député RN Julien Odoul.

 

"Hypocrisie"

Invité de la Grande interview Europe 1-Cnews ce jeudi, le député est également revenu sur le pacte législatif présenté par Laurent Wauquiez, à la tête des Républicains à l'Assemblée. Une députée de la droite républicaine a également proposé de déposer une proposition de loi pour interdire la possibilité d'élire un représentant fiché S, comme c'est le cas avec le désormais député Raphaël Arnault. "Une hypocrisie de la part des Républicains", juge Julien Odoul au micro de Florian Tardif.

"À aucun moment ils n'ont soutenu la candidate du Rassemblement national face à Raphaël Arnault, ce triple fiché S d'extrême gauche. À aucun moment ils n'ont voulu faire barrage à l'extrême gauche lors des élections législatives et aujourd'hui, ils se drapent donc de tenues vertueuses sur la responsabilité, sur les valeurs, sur l'autorité pour combattre LFI. Mais tout cela encore une fois, c'est de la poudre aux yeux", complète-t-il.