Angela Merkel a salué dimanche soir l'élection d'Emmanuel Macron comme une bonne nouvelle pour l'Europe, et son chef de la diplomatie l'a exhortée à aider le futur président en relâchant la pression sur l'orthodoxie budgétaire.
"Félicitations. Votre victoire est une victoire pour une Europe forte et unie et pour l'amitié franco-allemande", a indiqué le porte-parole de la chancelière allemande, Steffen Seibert, sur son compte twitter.
Félicitations, @EmmanuelMacron. Votre victoire est une victoire pour une Europe forte et unie et pour l'amitié franco-allemande.
— Steffen Seibert (@RegSprecher) 7 mai 2017
"Il faut que Macron réussisse". Le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel a lui vu dans le succès du candidat centriste, face à la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, le signe que "la France a été, est et reste au centre et au cœur de l'Europe". Mais Sigmar Gabriel, qui est membre du parti social-démocrate, a dans le même temps lancé une pique à la chancelière conservatrice et à son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, en les appelant à réellement aider Emmanuel Macron au plan européen. "La victoire d'Emmanuel Macron porte en elle un devoir pour nous en Allemagne car il faut que Macron réussisse. S'il échoue, Madame Le Pen sera présidente dans cinq ans et l'Europe disparaîtra", a dit Sigmar Gabriel.
"Que cesse l'orthodoxie budgétaire". "Pour cela des réformes sont nécessaires en France, Emmanuel Macron le sait", a ajouté le ministre des Affaires étrangères, mais "nous autres Allemands devons le soutenir, lorsqu'on mène des réformes, on ne doit pas se voir contraint à une politique d'austérité". "C'est la raison pour laquelle il faut que cesse définitivement le temps de l'orthodoxie budgétaire et de la mise à l'index", a souligné Sigmar Gabriel.
Le résultat. Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République en battant largement la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, lors d'un second tour marqué par une forte abstention. Emmanuel Macron a obtenu entre 65 et 66,1% des voix face à Marine Le Pen (33,9% à 35%), selon les premières estimations disponibles dimanche soir. Le second tour a été marqué par la plus forte abstention depuis 1969, qui devrait selon les sondeurs dépasser les 25%. Contrairement à 2002 où la présence du Front national avait mobilisé, la participation recule nettement par rapport au 1er tour (22,23%).