Retrouvez les temps forts de la Matinale avec Vincent Peillon

© Marie Etchegoyen / Capa Pictures/ Europe 1.
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Le candidat à la primaire de la gauche était en direct sur Europe 1 mercredi pour défendre son projet.

Sa candidature tardive, le 11 décembre dernier, a surpris tout le monde. Depuis, Vincent Peillon se positionne comme le candidat "au cœur" des gauches, rassembleur, dans le sillage de François Hollande. L'ancien ministre de l'Éducation a détaillé et défendu son programme dans la Matinale d'Europe 1 mercredi.

  • Dans la Social room

9h09. Peillon "malheureux" de l'organisation de la primaire. Moins de bureaux de vote qu'en 2011 et que pour la primaire de la droite, une campagne express... l'organisation de la primaire de la gauche laisse certains électeurs frustrés. Et les candidats ne sont pas en reste. "J'en suis très malheureux", réagit Vincent Peillon alors qu'une auditrice indique qu'elle ne pourra pas voter, faute de bureau de vote accessible. "Les conditions de cette primaire, je ne les ai pas choisies. C'est trop court, on n'a pas eu le temps de parler aux Français. Et on a en plus des problèmes d'organisation." En revanche, le candidat est persuadé qu'il n'y aura aucune irrégularité dans le scrutin. "On n'est pas dans le même cas que les Congrès [notamment celui de Reims, en 2008, qui opposait Ségolène Royal et Martine Aubry, et dont le résultat avait été très contesté, ndlr], on est dans un vote ouvert."

9h05. Un "malentendu" avec les professeurs. Interrogé dans la Social room sur le malaise des enseignants, Vincent Peillon fait amende honorable et plaide un "malentendu". "Qu'il y ait le sentiment de ne pas avoir compris le sens [des réformes], c'est possible", explique celui qui est à l'origine de la réforme des rythmes scolaires, mais avait aussi préparé le plan de refondation de l'école, très critiqué. "Il faut aussi que l'Éducation nationale accepte de se transformer. Si les professeurs ont pu être blessés, je prends tout sur moi et j'en suis désolé, c'est de l'ordre du malentendu."

  • Les questions des auditeurs

8h48. Contre la fusion des allocations. Mesure majeure du programme de Manuel Valls, la fusion des minima sociaux ne plaît pas à Vincent Peillon. "Toutes les allocations ne répondent pas aux mêmes besoins, ne disent pas les mêmes choses de nos solidarités", justifie l'ancien ministre de l'Éducation. "Je suis favorable à l'augmentation de l'allocation adulte handicapé." Il ne précise cependant pas le montant souhaité. Aujourd'hui, cette allocation est légèrement supérieure à 800 euros mensuels.

8h43. Pas "anti-Valls". Non, Vincent Peillon n'est pas là (uniquement) pour barrer la route de Manuel Valls. Interpellé vertement par un auditeur, l'ancien ministre de l'Éducation justifie sa candidature. "J'essaie de me battre pour mes idées. Pas contre l'un ou contre l'autre mais parce que j'ai pensé que dans le moment présent, il n'était pas inutile de porter les convictions qui sont les miennes", déclare-t-il. Soulignant par ailleurs que certaines de ses propositions, comme la proportionnelle intégrale ou le New Deal européen, ne figurent pas dans le programme de l'ancien Premier ministre.

8h38. Un "bouclier fiscal" pour les plus modestes. Vincent Peillon détaille l'une de ses mesures phares : le bouclier fiscal pour les plus modestes. Il fait le constat que si ces derniers ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu, ils sont en revanche touchés par les augmentations des impôts locaux. En outre, "les taxes environnementales ont augmenté de 46% pendant le quinquennat. Cela pose un problème majeur à tous les foyers modestes et les classes moyennes", note l'ancien ministre. "On ne peut pas avoir une écologie qui frappera les citoyens les plus modestes." Lui propose donc de plafonner la taxe d'habitation "à 20% du revenu" et de "faire la même chose avec les impôts sur l'environnement".

  • L’interview de Fabien Namias

8h28. Rassemblement pour tous. Fidèle à son positionnement de campagne, Vincent Peillon prône le rassemblement de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron. "Manuel Valls pense qu'on ne peut s'allier qu'avec Macron. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg qu'on ne peut s'allier qu'avec Mélenchon. Moi je connais l'histoire de la gauche, j'ai vu Delors et Chevènement dans un même gouvernement." Pour l'ancien ministre de l'Éducation c'est à ce prix que la gauche peut l'emporter à la présidentielle. "La gauche gagne quand elle se rassemble", rappelle-t-il. "Le PS n'est pas mort, vous allez voir, il est bien vivant."

8h24. Peillon prône la collaboration transpartisane sur l'Éducation. L'Éducation nationale vaut bien d'oublier sa couleur politique. Vincent Peillon se fait l'avocat d'une continuité des politiques publiques en matière éducative entre la droite et la gauche. "Les grandes politiques françaises, politiques industrielles, fiscales, éducatives, c'est 5, 10 ou 15 ans" pour qu'elles prennent effet, explique-t-il. "Quand je réussis sur les décrocheurs, ce n'est pas en déconstruisant ce qu'a fait la droite. Le numérique ? Tout le monde est d'accord. Mieux former les profs ? Tout le monde est d'accord. Alors allons-y."


Vincent Peillon : "Pour faire de l'école une...par Europe1fr

8h20. Une primaire sur des thèmes insensés. Vincent Peillon n'est pas pour le revenu universel proposé par son rival Benoît Hamon. Il l'avait déjà dit, il le répète. "Ce qui m'inquiète, c'est qu'on ait passé un mois et demi de primaire sur des thèmes qui n'ont pas de sens", détaille-t-il. "Le revenu universel d'existence, cela ne veut strictement rien dire." Et ce n'est pas la seule mesure dans le programme de Benoît Hamon qui irrite (l'autre) ancien ministre de l'Éducation nationale. Le 49.3 citoyen ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. "Mesurez ce que cela veut dire : 1% de nos compatriotes peut bloquer 99%. On est contre la démocratie représentative, on bloque l'Assemblée nationale. C'est une mesure antidémocratique."


Vincent Peillon : "On a passé la primaire sur...par Europe1fr

8h18. "Pas de climat délétère" de la campagne. Non, il n'y a "pas de climat délétère" dans cette campagne de la primaire, assure Vincent Peillon. Alors que Manuel Valls a été victime d'une tentative de gifle lors d'un déplacement en Bretagne, mardi, l'ancien ministre de l'Éducation condamne vertement cet acte isolé. "Il y a des actes qui sont absolument insupportables en démocratie, en République. Toute violence physique est absolument condamnable. Elle est d'abord d'une médiocrité, d'une lâcheté sans nom. J'ai appelé immédiatement Manuel Valls, je lui ai fait part de mon amitié et ma solidarité."


Gifle reçue par Valls : "un acte insupportable...par Europe1fr